J'avais déjà une quinzaine d'années lorsque Casterman a publié une nouvelle histoire de Tardi, une adaptation du Nestor Burma de Leo Malet (Brouillard au pont de Tolbiac - 1982)!
Une vrai découverte, concomitante à la naissance de ma passion définitive pour le cinéma. A l'époque, je lisais les BD comme je regardais et comme je regarde aujourd'hui encore les films. Avec une obnubilation orbitale sur les infimes détails des photogrammes et des cases. La forme au service du fond.
Ce Brouillard m'avait donné envie de découvrir plus avant un auteur/dessinateur/illustrateur capable de mettre en scène des anti-héros à l'opposé de ce que ce diable de Sir Arthur Conan Doyle faisait rencontrer à son Sherlock Holmes.
Ce rapprochement est d'ailleurs voulu, les analogies ne manquant pas entre un autre personnage de Conan Doyle (le Professeur Challenger) et cette Adèle de Tardy. Mais j'y reviendrai plus tard. Dans l'instant, cette découverte de Tardi me poussa à vouloir en découvrir plus et, me ruant dans ma bibliothèque de quartier préférée, à me jeter sur ses livres précédents...
Et là, la claque. Adèle et la Bète et Le Démon de la Tour Eiffel furent mes nouvelles BD de chevet. Une organisation des scénarios et un dessin imaginatifs me faisaient basculer dans l'ère de la lecture "intelligente" et en même temps "convulsive". C'est l'époque où j'ai le plus lu et assimilé toutes mes lectures comme des films potentiels.
Je parlais d'analogies entre le Professeur Challenger et Adèle Blanc-Sec. Oui, l'unité de temps (début du vingtième siècle) étant suffisante pour qu'à l'époque, j'intègre tout Conan Doyle dans les mêmes décors Tardiesques qu'Adèle...Et puis les deux avaient rencontré un Ptérodactyle, avaient eu maille à partir avec les spirits et les médiums (Au pays des Brumes - Conan Doyle VS Le Secret de la Salamandre - Tardi) et sont surtout mordants et incisifs envers tous ceux qui les haïssent (et ils sont nombreux).
Pour autant, était-ce suffisant pour imaginer possible une adaptation au cinéma ? Non, pas à l'époque. Mais suffisant pour continuer à imaginer toute nouvelle lecture se situant à l'époque dans les lieux traversés par Adèle Blanc-Sec. Et malgré le coté bavard et décousu des épisodes suivants (9 tomes en tout), j'avais toujours, par la suite et dans un coin de mon esprit cette possibilité d'adaptation que Luc Besson nous propose de découvrir dans les salles françaises le 14 Avril prochain...
Un nouveau film de Luc Besson,
avec Louise Bourgoin, Mathieu Amalric, Jean-Paul Rouve, et Gilles Lellouche
Synopsis :
"En cette année 1912, Adèle Blanc-Sec, jeune journaliste intrépide, est prête à tout pour arriver à ses fins, y compris débarquer en Égypte et se retrouver aux prises avec des momies en tout genre. Au même moment à Paris, c'est la panique! Un oeuf de ptérodactyle, vieux de 136 millions d'années, a mystérieusement éclos sur une étagère du Jardin des Plantes, et l'oiseau sème la terreur dans le ciel de la capitale. Pas de quoi déstabiliser Adèle Blanc-Sec, dont les aventures révèlent bien d'autres surprises extraordinaires..."
La nouvelle de cette adaptation d'Adèle Blanc-Sec, je l'ai apprise l'année dernière quand un de mes colocs des CinéTribulations (RafCart) l'a annoncé sur un de ses blogs (3 février 2009) ; Puis l'annonce a été confirmée au dernier Festival de Cannes. Peu de temps après ont commencé a circuler les premières photos du tournage :
Depuis, mon impatience grandit ! Qu'aura fait Luc Besson (dont mes lecteurs de longue date savent tout l'intérêt que je lui porte) de MON héroïne déjantée ? Vivement le 14 Avril prochain pour enfin le découvrir :
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