Les Chiliens que je connais sont des gens purement formidables. Posés, gentils, toujours souriants,...Mais secrets sur leur vie de Chiliens du Chili qui ont vécu des moments révolutionnaires et dictatoriaux difficiles (du suicide d'Allende après le coup d'état d'Augusto Pinochet, le 11 septembre 1973,...) avant le retour, bien des années plus tard, à une démocratie toute...féminine (sacré raccourci, là, quand même, ;-)).
Pour en savoir plus, il faut donc se pencher sur les manuels d'histoire ou sur leur cinématographie nationale. En effet, de nombreux films Chiliens parlent de ce passé récent. Parmi ceux-là, des documentaires tels que Chili, la mémoire obstinée
(Patricio Guzman - 1996), Calle Santa Fe (Carmen Castillo - 2005) mais aussi des fictions comme l'excellent Machuca (Andres Wood - 2005) qui raconte le déroulement du coup d'état vu par 2 jeunes de milieux différents.
Il existe aussi des films relatant les mêmes faits, les abordant en toile de fonds ou laissant deviner les réalités sociale et économique complexes ayant entrainé ces évènements tels que le Missing de Costa-Gavras (1982-Palme d'Or à Cannes) ou encore le récent et très beau Carnets de voyage de Walter Salles (le périple en Amérique du Sud du futur Che en 1952 !)
Par opposition, peu de films Chiliens circulent dont l'action se passe de nos jours, comme s'il était difficile pour les réalisateurs Chiliens de sortir des balises de la période de dictature. Pourtant, lors des dernières Rencontres Cinématographiques d'Amérique Latine (Toulouse - Mars 2009) qui mettaient en avant certains documentaires chiliens, nombreux s'accordaient à souligner ce besoin de passer à autre chose.
Et Huacho est un de ces films du renouveau, qui montre de nos jours la fracture qui s'opère entre les citadins et les paysans.
Synopsis : Au sud du Chili, à la fin de l'été, quatre membres d'une famille paysanne vont et viennent, chacun à leurs occupations. Le monde qui les entoure change trop vite, ils ont du mal à le comprendre et à s’y adapter. C’est un monde où un jeu vidéo, une nouvelle robe sont plus précieux qu'un litre de lait ou un verre de vin. Un monde nouveau, globalisé qu’ils ne reconnaissent pas mais qui est bel et bien là.
Ce film, distribué par Sophie Dulac, a été présenté à la Semaine de la Critique lors du dernier Festival de Cannes et sortira sur nos écrans le 9 décembre prochain. Je ne l'ai pas vu. Mais j'irai le voir lors de sa sortie. Et j'en ai très envie.
Ne serait-ce que pour pouvoir en parler avec mes amis...Chiliens (pas vrai, Ranjit ?), ;-)
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