Ça ne va pas bien vite, ce déploiement de la projection numérique dans les salles de cinéma. Cependant, certains Distributeurs commencent à montrer la voie, en sortant des films en format numérique pour les salles équipées.
Je vais pas vous refaire un historique complet, mais en 2 mots, il y a en France un peu plus de 5500 écrans sur 2150 établissements. Le cinéma numérique ne représente que 200 écrans sur 53 sites (au 2/09/2008). Hormis CGR, les grands circuits n'ont pas encore sauté le pas.
Il n'y aurait donc aucun intérêt pour les Distributeurs à prendre en charge le passage au numérique. L'histoire de la poule et le l'œuf réinventée par l'industrie du cinéma : les Exploitants ou les Distributeurs pour lancer la lame de fond ?
De fait, je reviens sur les Distributeurs. Sur un en particulier. Haut et Court, l'heureux Distributeur de la dernière Palme d'Or (Entre les murs - qu'il faut absolument aller voir, soit dit en passant, ;-)), vient de le sortir sur 400 salles. Dont 35 en numérique. Dont la quasi-totalité en téléchargement à l'intention des salles.
Wahoo ! quoi ? Le film est téléchargé ?
Et oui, on en avait déjà discuté en ces pages, une des étapes du passage au numérique concerne "l'arrivée" du film dans les salles !
et 
Si à l'heure actuelle, les copies de film (en 35mm) transitent en camionnettes au travers de la France pour aller des Industries Techniques (Les Laboratoires) aux salles de cinéma, il en est de même pour les 1ères copies numériques qui sont enregistrées sur des disques durs et qui font l'objet du transport.
Mais cette étape transitoire ne durera pas longtemps et est même en passe d'être réduite à la portion congrue suite au développement de société comme SmartJog (TDF - support qui permet le stockage, la consultation et la livraison électronique des contenus dans un environnement totalement sécurisé) qui peut assurer, via la signature d'accord avec des sociétés comme cinego.net (outil de programmation qui permet entre autres, de déclencher et contrôler les envois des films vers les cinémas, de superviser la génération et le téléchargement des clés de décryptage et de gérer les remontées des entrées et la facturation des exploitants) le transfert des copies, de l'unité de stockage jusqu'au projecteur numérique (voir communiqué de presse).
Et pour Entre les murs, le test a été concluant grâce au projet pilote D-Platform soutenu par le programme MEDIA de l'Union Européenne (chapitre III - article 5 en particulier) qui vise à favoriser la disponibilité et la circulation en numérique des films européens. COOL...Et bravo à Haut et Court !
