Si les Exploitants français de salles de cinéma tentent de dynamiser un marché sans cesse obligé de se renouveler pour conserver ses spectateurs, cela ne va pas sans provoquer des remous dans d'autres branches du cinéma, en particulier chez les Distributeurs et les Producteurs, parfois rageurs devant le dédain soit disant affiché par les 2 grands que sont UGC et Europalaces, surtout lorsque l'on parle chiffres et nouveaux usages (je pense aux cartes illimités, aux frais de gestion appliqués sur certains billets et qui ne rentrent pas dans le mode de calcul de reversement aux ayant-droits, aux tarifs planchers uniques proposés par certains exploitants pour les avants-premières, aux déprogrammations sauvages de films pour laisser plus de salles disponibles pour les "blockbusters",..!).
Mais la réciproque est vrai : Les Producteurs protègent efficacement la réalité des budgets des films (que contiennent exactement les 'frais divers et annexes' ?), les Distributeurs de films sont tout aussi opaques dès qu'il s'agit de discuter des frais de sortie (à combien revient la promotion d'un film ?) et les chiffres délivrés par les distributeurs vidéos dénotent un manque de transparence flagrant.
Les premiers à faire un grand pas de clarification seraient en fait MK2 et UGC, qui, à l'occasion de l'émission de leur nouvelle carte, en ont profité pour délivrer des chiffres en "dur" :
200.000 cartes illimités UGC sont en circulation, 25% des entrées des 2 circuits sont réalisées avec les cartes illimités (l'un avec sa carte, l'autre au sein du GIE LE PASS, la part des cartes montant même à 51% pour les "petits" films et se positionnant à un tout petit 13% pour les films à plus de 500.000 entrées- du coup, on peut en déduire la même chose pour le circuit Gaumont à Paris), 114 salles indépendantes adhèrent à ce système de carte en 2007 (chiffre en augmentation comparé aux années précédentes, ce qui démontrerait, mais je suis moins affirmatif, la bonne santé économiques des salles A&E parisiennes - 95 salles en 2006 et 23 en 2001), UGC reverserait de fait environ 15.800€ annuels à chaque salle partenaire - chiffre stable d'une année sur l'autre pour le revenu par salle partenaire alors que le prix de l'abonnement est en augmentation constante depuis la création, ne serait-elle pas là, la VRAI opacité, ne pas délivrer la correspondance en termes d'entrées ? : combien d'entrées réalisent réellement les salles partenaires par an, combien d'entrées sont réalisées par porteur,....