Un concept déja utilisé par les compagnies d'aviation et la SNCF ne devrait pas tarder à voir le jour en France.
Le concept
Le client achête son billet sur internet via une borne quelconque ou son ordinateur personnel. Il imprime un ticket "virtuel" (avec un code-barre) qui comporte un numéro de réservation avec le titre du film, la date et l'heure de la séance, les numéros de salle et de fauteuil(s).
Il arrive au cinéma, il achête sa confiserie (via des distributeurs automatiques intelligents ?) et il entre directement dans la salle avec son bon de réservation, sans avoir été controlé physiquement. Il se dirige à sa place, s'installe et le spectacle peut commencer. Et il est content, parce qu'il aura payé sa place moins chère que s'il avait pris son billet en caisse. Et même s'il aurait bien aimé saluer Hélène et Jean-Marc (les 2 hotes qui sont généralement en caisse quand il vient au cinéma et qu'il connait depuis des années) comme avant au moment de prendre son billet, il n'a plus à faire la file d'attente et il a vite fait son choix.
Le controle
De fait, seules les salles de cinéma restent une zone contrôlée. Avant de pénétrer dans la salle de cinéma, le client doit être en possession d'un justificatif (généralement sous forme de feuille A4 imprimée sur son ordinateur) qu'il scanne sur une borne.
L'exploitant réalise un controle. Ce dernier est réalisé par des capteurs placés dans chaque fauteuil. Un moniteur central reprend le remplissage des salles en fonction d'un code couleur (orange pour les places achetées non occupées, vert pour les places achetées occupées, rouge pour les places occupées non réservées, neutre lorsque aucune action n'est réalisée).
L'ordinateur indique s'il existe une diférence entre le nombre de sièges occupés et le nombre de billets vendus, permettant ainsi une intervention du personnel d'accueil (et oui, il en reste encore, ouf !).
Là, vous vous dites, le Alain, il a pété un cable ! Et vous auriez tort de le penser. Parce que ce principe existe déja et c'est la société Kinépolis qui l'a mis en place à ...Bruges (Belgique). Pour aller plus avant, il faut savoir que lors de la réservation (dans le cas du Kinépolis), le logiciel de billetterie propose automatiquement le siège libre situé le plus au centre de la salle. Sur le site Internet et les bornes automatiques dans le cinéma, le cinéphile peut accepter ou modifier cette proposition. Les écrans du hall d'entrée et du foyer permettant de visualiser le plan des salles et les places disponibles.
Et là, vous vous dites, ça marchera pas, c'est pas possible, quid de la convivialité ?
Certes, mais ça fonctionne puisque, d'après les 1ères données connues, entre les bornes automatiques dans le hall et la réservation internet, c'est près de 50% des billets qui semblent être commercialisés de la sorte à Bruges.
Pour que vous suiviez, vous serez incités au niveau du portefeuille : le ticket le plus cher sera celui vendu directement en caisse, le médium se trouvera en vente sur les bornes automatiques dans le hall et enfin le moins cher sera commercialisé sur internet, cela pour chaque catégorie tarifaire.
Et voilà ! le futur n'est plus loin. Entre la projection numérique et le billet virtuel, le cinéma de demain, c'est presque aujourd'hui ! D'autant plus que le concept et la règlementation vont évoluer rapidement. L'étape de la dématérialisation du billet va devenir une réalité en France dans les mois qui viennent. Le CNC, via la prochaine loi sur la simplification administrative, pourra mettre en place une nouvelle gestion intégrant la disparition du billet actuel.
Les commentaires récents