Le prix des loyers devient tellement exhorbitant sur les Champs-Elysées que les salles de cinéma, à terme, risquent de disparaître, tout du moins lorsque l'exploitant n'est pas propriétaire des murs.
C'est ce qui vient de forcer UGC à se séparer prochainement des 4 salles du Triomphe (UGC Triomphe - 92, avenue des Champs-Elysees 75008 PARIS) : ==> encore une fermeture contre laquelle se battre, après celles du Grand Ecran Italie (déja effective, la lutte ici) et de l'ABC de Toulouse (non encore réalisée, la lutte là) ?
Concrêtement, que se passe t'il ?
Le propriétaire de l'immeuble, ayant décidé la rénovation des lieux, a proposé une indemnité très élevée à UGC pour libérer les lieux.
Pourquoi le propriétaire désire t'il virer le Triomphe ?
Pour louer plus cher, à une enseigne de prêt-à-porter, par exemple.
Pourquoi UGC a acceptée ?
La rentabilité du cinéma, limitée du fait du montant déja très élevé des loyers, n'aurait pu être assurée plus longtemps après une nouvelle augmentation. Dans cette situation, autant quitter les lieux.
La problématique tient en peu de choses : La présence de cinémas sur la plus célèbre avenue du monde est-elle aussi "indispensable" qu'il y a quelques années ? La Mairie, l'Etat ou d'autres institutions sont-ils prêts à investir et à s'investir pour conserver aux Champs-Elysées cette image internationale de diversité, de culture et d'animation ? Ne risque t'on pas de se retrouver dans quelques années avec une avenue devenue une galerie commerciale géante de luxe ?
La réponse se trouvera peut-être dans la réaction des commerçants de l'Avenue, dans leur capacité à s'associer à la mairie, elle qui vient de refuser à H&M, par le biais de la CDEC, le droit de s'installer au 90 (à la place du Club Med !!), juste à coté du Triomphe. "Nous souhaitons le maintien de la diversité de l'offre culturelle, de restauration et de shopping. Les enseignes textiles représentent déjà 39% des enseignes des Champs Elysées. Il nous importe que les cinémas et les cafés restent", expliquait Lyne Cohen-Solal, adjointe au maire PS chargée du commerce dans Le Parisien au début du mois.
Il est vrai que sans une aide, il ne serait pas impossible que d'autres cinémas soient touchés, en particulier le Gaumont Marignan, dont les murs, de mémoire, appartiennent à la famille Dassault.
Alain (avec Ecran Total et Le Parisien)