Il y a des moments, comme ça, où l'on sait pourquoi on travaille dans le cinéma. En tout cas, même si j'ai toujours su (ou presque) que je voulais travailler dans une salle, la rencontre avec certaines personnes me confortent dans mes choix et dans mes rêves (je ne dirais pas la même chose d'une certaine personne, mais elle s'en fout !).
Un de ces moments-là est arrivé jeudi dernier. Raf va certainement m'envier un minimum et ViKtor me houspiller à la lecture de cet article, mais un pur instant de bonheur va être écrit maintenant.
C'est donc jeudi soir dernier que Luc Besson est venu au Gaumont Wilson pour présenter son Angel-A avec Rie Rasmussen (mais sans Jamel) devant une salle copieusement garnie de 600 personnes.
Moi, au 3ème rang (j'étais pas de service,...), avec madame, pour la première vision du film, impatient que j'étais de le voir depuis sa sortie, mais résistant à la tentation dans l'attente de la venue du réalisateur.
Entrée dans la salle de Besson avant le démarrage du film pour annoncer une bonne nouvelle : il ne ferait pas la présentation du film, mais pour se faire pardonner de l'absence (pour raisons familiales ?) de Jamel, il se ferait un plaisir de faire le débat d'après-projection.
Après projection, générique tronqué et re-entrée de Besson qui a droit à une standing ovation du tonnerre qui semble l'intimider quelques secondes. Il est très rare d'assister à ça à l'issue d'une avant-première même si généralement, les applaudissements sont nourris.
Prise de parole du réalisateur pour saluer le public pendant que Rie Rasmussen s'approche et début du jeu des remerciements et félicitations plutôt que des questions-réponses : Et merci pour le film, merci pour votre travail,... Puis 2 interventions notables.
L'une concernant le travail de producteur d'EuropaCorp ayant permis la faisabilité du film 3 Enterrements et encourageant Besson à continuer dans cette voie (de mauvaises langues diront que le film de Tommy Lee Jones est l'exception qui confirme la règle) et l'autre au sujet d'une rencontre entre un étudiant et Luc Besson, il y a quelques années, ayant trouvée sa conclusion dans un cursus cinématographique pour l'étudiant : L'étudiant était là, prenant la parole et remerciant Besson, plusieurs années après, de cette rencontre...Applaudissements dans la salle.
Enfin, après quelques autres questions tournant sur le film (petit cours magistral en passant sur la préparation d'un film, raison du choix de Jamel et Rie au casting), la rencontre prend fin. Alors que c'est la ruée des spectateurs vers Besson pour la sempiternelle séance de dédicaces, Luc et Rie se placent juste dans l'embrasure d'une sortie de secours et répondent aux sollicitations des spectateurs pendant encore une dizaine de minutes.
Le meilleur (pour moi) est à venir. En sortant de la salle, on se décide à les retrouver au resto. Je veux le voir et le saluer dans de meilleures conditions; On arrive au resto après avoir appelé pour prévenir qui de droit (ah ben oui, je fais ça dans les normes, pas envie de me faire jeter par les 2 monstres qui le protègent), de saluer ceux que je connais et nous sommes présentés au réalisateur. Et moi, de le saluer, de balbutier une banalité quelconque et enfin d'enchainer (ceux qui me connaissent savent que les rencontres de ce genre sont fréquentes dans mon métier, mais j'étais intimidé, point ! ;-)).
De saluer Rie, qui s'est levée pour nous (c'est une très souriante jeune femme) et d'entendre ma femme commencer à parler "enfants" avec Luc Besson. Le temps de se faire inviter à nous asseoir par Besson himself (invitation que nous déclinons) et nous voilà repartis au bout d'un quart d'heure (c'est fou ce que l'on peut échanger en si peu de temps, même si je n'ai pas eu le temps de lui dire tout ce que j'avais à lui dire - mon blog et son courrier des lecteurs, sa nouvelle facette d'exploitant, sa cité du cinéma, ses accords avec Tarak Ben Ammar, son coté Mogul en devenir,...).
Repartis, moi avec des étoiles pleins les yeux (ne suis-je pas l'un de ses plus grands fans, le suivant de très près depuis Le Grand Bleu, l'un de mes fils s'appelle d'ailleurs Enzo - ça ne s'invente pas) et ma femme avec des dizaines d'anecdotes me faisant remarquer que je ne lui avait même pas demandé un piti autographe !!!
Un comble !!! Mais...
... Un petit coup de fil et l'affaire était cependant dans le sac : j'ai récupéré depuis un charmant dessin signé de Luc Besson :
Merci pour mon fils (tout fier d'avoir un dessin du "grand Bleu" mis sous cadre dans le salon) et ... Merci pour tout Luc.