Je commence aujourd'hui une petite série d'articles sur le bilan 2005 du cinéma.
Si, comme tout le monde s'en doutait, les entrées dans nos salles de cinéma en France ont été supérieures au mois de décembre 05 que le même mois de l'année dernière, les entrées cumulées sur l'année ont bel et bien perdues plus de 10% d'une année sur l'autre, pour terminer aux alentours de 174 millions de tickets vendus.
20 millions de tickets disparus en fumée en 12 mois, les chagrins diront que c'est une catastrophe après les résultats records de 2004. Mais c'est justement parce que l'année dernière était remarquable (2003 ne s'était-elle pas finie sur 173.5 milions d'entrées) qu'il ne faut pas mettre en cause uniquement les nouveaux supports de diffusion numérique ou remettre en cause la politique de rénovation des salles, portées au pinacle il y a un an pour expliquer en partie ces chiffres records.
Alors parlons de se qui fache. Toujours la même rengaine que je ressors dès que nécessaire : Trop de films sortent en même temps à certaines périodes de l'année et trop peu de films sortent dans les salles à d'autres périodes de l'année. Quand est-ce que les Distributeurs et les Exploitants normaliseront un code de bonne conduite pour tenter d'améliorer le calendrier de sortie des films sur l'ensemble de l'année?
D'ici peu, je l'espère, comme l'espèrent la quasi-totalité des exploitants : Véronique Cayla (Directrice Générale du CNC) a chargé courant décembre Jean-Pierre Leclerc (Conseiller d'Etat Honoraire, il avait déja remis un rapport sur les évolutions du système de soutien à la Production) d'une mission d'expertise sur le sujet épineux des conditions de sorties des films en France, rapport qu'il devrait remettre avant la fin du premier semestre 2006
(A suivre)