Il y a à peine un mois, je terminais un de mes précedents articles sur la projection numérique dans les salles de cinéma par un très narquois :
"Moi je dis, c'est pas encore demain la veille qu'une nouvelle technologie va supplanter le 35 mm dans les salles (même si c'est inéluctable) : ;-)
Aujourd'hui encore, même si je pense toujours la même chose, force est de constater que la sortie de Star Wars renforcée par les différents articles parus dans la presse professionnelle (en particulier l'excellent Ecran Total dont je me suis largement inspiré pour cet article - merci Philippe Loranchet) ces derniers temps pourrait m'amener à reconsidérer la question.
Cependant, n'allons pas trop vite en besogne ! Au fur et à mesure que le temps passe, de nouveaux freins apparaissent :
Si les grands studios ne semblent pas être trop regardant aux Etats-Unis sur la qualité intrinsèque de la projection numérique (pas toujours supérieure ni même équivalente à la projection 35mm), leur principale exigence semblent plutôt porter sur le suivi de la gestion des droits. De fait, les systèmes de cryptage et de protection des données numériques vont réduire la marge de manoeuvre des exploitants au quotidien : Il n'est pas impossible que les grands circuits européens soient peu enclins à subir un système de gestion des droits de diffusion imposé s'il les empêche de changer de capacité de salle à la dernière minute (NDA : heu, presque à la dernière minute, les opérateurs n'aiment pas trop qu'on les pousse dans leurs derniers retranchements), d'organiser des séances supplémentaires non visées par le Distributeur (ce qui arrive rarement certes, mais qui peut arriver quand même) ou encore d'oeuvrer au sens large dans le sens de la rentabilité de la salle !