1) Remarque reçue par mail :
Suite à un article publié sur mon blog le 1er Avril sur la projection numérique, Gabriel Simon, à qui je reprend un de ces textes, complête son discours sur le piège qu'il y aurait pour les exploitants à passer par le projecteur numérique (technique soit disant obsolète).
2) Le Texte de Gabriel Simon :
"A - Il suffit de se rappeler
1 - Que la projection "photonique" est un concept et une réalité propres au support photo(graphique) argentique, COMPLETEMENT étrangers à la diffusion des images électroniques, analogiques ou numériques, pour lesquelles seul la notion d'affichage sur écran électronique est scientifiquement et technologiquement valide.
2 - Qu'en matière de numérique, d'électronique numérique, EXIT DEFINITIVEMENT toute projection.
Reste l'affichage sur écran électronique (plat, géant). Les solutions existent. Elles sont connues des indusriels (Kodak, Sony et autres Dupont...) même si elles restent encore aujourd'hui confidentielles. Elles ont pour nom OLED (
NDLR : Organic
Light
Emitting
Diode - en français :
Diode Electro-Luminescente Organique ).
B - Et de réfléchir
- Dès lors que la production de films passera au numérique, à l'électronique numérique, quel besoin y aura-t'il d'en passer encore par la projection, par la conversion électronique numérique/ Projection photonique? Aucun :
Que des mauvais coûts orchestrés par des industriels mal inspirés qui voudront faire payer aux exploitants leurs frais de R & D pour des systèmes palliatifs, pas même transitoires, Texas Instruments en tête et preuves à l'appui pour tous ceux qui auraient des doutes sur cette affirmation.
Aussi, Mesdames, Messieurs les exploitants de "salles de scéances publiques de spectacles d'images animées", attendez-vous à vous faire dépouiller de votre image de projectionniste (chose que vous avez tous fort bien faite depuis la projection manuelle à la manivelle du temps du muet) pour revétir celle de -faudra trouver le mot qu'il faut!- et préparez-vous à avoir à diffuser non seulement des fims de fiction mais aussi des évènements "direct-live", actuellement dévolus à la seule retransmission "à la télévision", en scéance publique. Tout le monde ne pourra pas se payer des "home-cinéma". Et des retransmissions publiques, populaires d'évènements planétaires, croyez-moi, ça va le faire...
En attendant -trois, cinq ans!- sagesse et patience : mieux vaut transférer les quelques films faits en numérique sur la bonne vieille pellicule argentique et continuer à les projeter avec nos bonnes vieilles lanternes magiques que sont les projecteurs cinématographiques plutôt que de s'équiper de ces palliatifs ruineux et sans avenir que sont tous les systèmes dits de "projection numérique".
C'est de lisibilité "technologique" plus que de lisibilité "économique" dont vous avez besoin.
Vous n'ètes en rien comptables de cet accident industriel provoqué par une erreur de prospective de bureaux d'études coupés des réalités."
3) Ma position :
Si l'on part du principe que parmi les avantages certains de la technologie OLED, il n'y a pas besoin de source lumineuse derrière l'afficheur (contrairement au système LCD), que les pixels communiquent à très grande vitesse entre eux (éliminant tout phénomène de rémanence), que l'angle de vision est très large et qu'enfin, il serait très facile de produire des afficheurs haute résolution, on peut penser effectivement que cette technologie pourrait être à même de remplacer la projection cinématographique, voire numérique dans quelques années.
Cependant, même si l'on a toujours, nous public, une dizaine (voire une quinzaine) d'années de retard dans la connaissance des nouvelles technologies par rapport aux industriels, n'omettons pas d'inclure les coûts associés à la technologie :
- A l'heure actuelle, si la durée de vie des plaques OLED existantes (Appareil photo Kodak LS633, portables SAMSUNG, ...) est suffisante pour les utilisations courantes, il apparait qu'elle est beaucoup plus faible que d'autres technologies pour les écrans de télévision. Qu'en penser alors pour des écrans de 20 mètres de base dans une salle de cinéma (pure prospective, même pas certain que l'on y arrive un jour), dès lors que la durée de vie d'un écran classique peut être d'une quinzaine d'années (et encore, je minimise) ?
- Alors, qu'en penser ? Fondamentalement, je ne pense pas que ça va changer grand chose à ce que je conclus toujours :
"Moi je dis, c'est pas encore demain la veille qu'une nouvelle technologie va supplanter le 35 mm dans les salles (même si c'est inéluctable) : ;-)