En marge des 14e Rencontres Cinématographiques de Beaune, organisées par la société des auteurs-réalisateurs-producteurs (ARP), la directrice du Centre national de la Cinématographie (CNC), Catherine Colonna, intronisée il y a peu à la tête de l'organisme, a présenté les trois actions qui selon elle sont indispensables pour contrer le piratage sur le net et aller dans le sens des auteurs :
"En premier lieu doit venir la prévention (...). Nous devons mettre en place un partenariat avec l'Education nationale pour faire passer le message (que le piratage est illicite, NDLR) auprès des collégiens, des lycéens et des étudiants (...) il faut aussi que les fournisseurs d'accès le relaient auprès de leurs clients", a-t-elle estimé.
Toutefois, "la répression est indispensable (...) c'est du pillage et le pillage menace la création", a-t-elle poursuivi.
Enfin, "Le troisième volet de l'action est le développement d'une offre légale. On ne luttera pas efficacement contre la piraterie sans offre alternative licite. Chacun le sait. Pourtant celle-ci tarde à venir", a-t-elle déploré.
Chez les professionnels du cinéma, le communiqué final milite en faveur de "mesures techniques et tarifaires développées en commun avec les fournisseurs d'accès supprimant l'attractivité des téléchargements illicites".
Sera-ce suffisant pour susciter un réel élan des FAI qui se disent prêts d'un point de vue technique à offrir une offre sécurisée de films sur leurs réseaux ?