la rubrique "nécrologie" n'existait pas sur les CinéTribulations. Je n'en voyais pas l'intérêt, tant les médias sont généralement présents sur ce domaine. Quel ne fut donc pas ma surprise de découvrir à l'instant sur un site canadien (?) une info non parvenue jusqu'à moi par les moyens traditionnels et qui m'ont fait changer d'avis sur cette rubrique. Donc, création de la rubrique et inauguration (!) immédiate.
Odette Laure est morte jeudi matin de mort naturelle à l'âge de 87 ans. Elle a été retrouvée inanimée dans son lit, dans une résidence pour personnes âgées du XIVe arrondissement de Paris. Elle n'était pas mariée et n'avait pas d'enfants.
Odette Laure (Odette Dhommée de son vrai nom) aura promené son regard malicieux et sa voix de tête dans une cinquantaine de films. Sa dernière apparition au cinéma remonte au film Le Prof d'Alexandre Jardin en 1999.
Née le 28 février 1917, Odette Laure avait commencé sa carrière en chantant dans les cabarets et music-halls parisiens jusqu'en 1959 où elle créa quelques succès comme Le tango immobile, Mon manège à moi, Allo ! Mon coeur !, Moi j'tricote, j'suis idiote.
Parallèlement, on l'a vu (enfin, nos parents et grands-parents) au théâtre notamment, où elle a joué Le noir te va si bien de Jean Marsan (1972), Joyeuses Pâques de Jean Poiret (1985), On m'appelle Emilie de Maria Pacôme (1984).
Elle était apparue au cinéma dans La Marie du Port, un film réalisé par Marcel Carné (1950). Elle a joué dans de nombreux longs métrages, parmi lesquels Le Viager de Pierre Tchernia (1972), Périgord noir de Nicolas Ribowski (1988), Daddy Nostalgie de Bertrand Tavernier (1990) ou encore La Dilettante de Pascal Thomas (1998).
Le ministre de la Culture et de la Communication Renaud Donnedieu de Vabres vient d'indiquer dans un communiqué (via l'AFP) :
"Avec Odette Laure disparaît une des personnalités les plus attachantes de la scène française, une de ces artistes complètes dont le talent et le tempérament se sont exprimés avec un égal bonheur au music-hall, au théâtre mais aussi au cinéma. Tous ceux qui l'aimaient se souviendront longtemps de cette verve irrésistible et de cette gouaille qui sont restées sa marque tout au long d'une longue et très riche carrière".