Alors que Luc Besson (en pleine tournée promotionnelle pour Ong Bak que sa société EuropaCorp distribue) a toujours dans ses cartons l'ouverture de sa cité du cinéma, il a peut-être malencontreusement donné des idées à certains décideurs en venant tourner ses Taxis à Marseille !
Effectivement (via l'AFP), le groupe TSF, Les Films du Soleil (locataires de matériel) et le groupe Image (post-production) pilotent une toute nouvelle structure qui compte trois plateaux de tournage de 1.000 m2, 800 m2 et 350 m2 sur Marseille.
Depuis quelques jours, les studios accueillent les décors de leur premier client, France 3, pour le tournage d'une série TV de 260 épisodes "Mistral gagnant" (titre provisoire) qui doit assurer une année de fonctionnement des principaux plateaux. La fiction doit être tournée à 80% en plateaux avec 90% de personnel local (comédiens, techniciens).
En cas de succès, le tournage de 520, voire de 780 épisodes est envisagé et les responsables des studios imaginent déjà une extension sur un autre site marseillais "pour ne pas bloquer des projets cinématographiques".
"Nous offrons aux professionnels des plateaux de tournages comparables, voire supérieurs, à ceux de Paris, situés à 3 heures de la capitale et à proximité de sites remarquables", résume Thierry de Ségonzac, PDG du groupe TSF actionnaire principal des studios.
"Dans un premier temps, nous pensons accueillir des productions parisiennes mais notre démarche prendra tout son sens si nous arrivons à retenir des productions françaises qui se délocalisent (Belgique, Allemagne, Pays de l'Est...), à attirer des projets européens, voire américains", a-t-il ajouté.
Pour l'heure, grâce à ses décors naturels, Marseille et sa région concentrent 11% du marché national des tournages, en deuxième position derrière l'Ile-de-France (75% du marché), explique Jean Cressant, un des concepteurs du pôle média qui intègre les studios.
Actuellement, La région offre aux producteurs des conditions de tournage en extérieur exceptionnelles (beau temps, lumière, décors naturels) et une forte concentration de professionnels qualifiés (400 sociétés et plus de 4.500 intermittents du spectacle).