Les caméras numériques arrivent en masse dans la production cinéma !! Comment ça, vous n'êtes pas d'accord ? Comment ça, la qualité du numérique n'est pas encore au niveau de la pellicule 35mm ? Quoi, encore ?
Votre expérience se borne à la vision dans des salles arts et essais de films projetés en 35mm mais tournés caméras à l'épaule et sans éclairage par les tenants du Dogme !! (je n'en sais rien, mais je pense qu'il fallait au moins cette accroche pour vous titiller, ;-)).
Mais quand Jean-Jacques ANNAUD dit, lors des 11èmes rencontres de la CST (qui se sont tenues le 25 mars 2004) : "Panavision m'a prêté sa nouvelle caméra (numérique, NDLR), avec des optiques associées, et je suis parti filmer des tigres au Puy du Fou, avec celle-ci et une caméra 35 mm. Au retour, le tout a été mixé puis monté et, enfin, présenté : il était impossible de faire la différence" : ON LE CROIT !!!
Le doute est là. Un an plus tard, il renouvelle l'expérience pour " Deux frères" et en arrive à la conclusion que la qualité d'image est comparable, "pas égale mais très comparable".
Au final, Deux frères est tourné à 85% en HD et 15% en 35 mm.
Et d'anticiper la question de cet usage, restreint mais présent, du 35 : "Les caméras HD que j'avais alors n'avaient pas de ralenti, ce qui aurait manqué pour ma mise en scène", explique-t-il. "Le fait que le numérique coûte moins cher n'est pas non plus un facteur négligeable. Par contre, je tiens à préciser que souplesse d'utilisation ne signifie pas pour autant plus grande facilité".
Il qualifie également de "défaut de jeunesse" les petits problèmes de tramage rencontrés lors du tournage. "J'ai vite compris qu'en numérique, il fallait avoir l'étalonneur sur place. C'est un contrôle technique permanent et, pour le chef-opérateur et le cadreur, un avantage indéniable".
Au final, la qualité du numérique semble bien au niveau de la pellicule 35mm.