L'industrie technique du cinéma est sinistrée. Les prestataires vont mal. Encore une preuve avec la récente décision d'Euromédia de fermer les plateaux du site d'Arpajon.
Crées en 1987, Les studios d'Arpajon ont pourtant hébergé les tournages de films importants (On connait la chanson, l'Homme au masque de fer , Astérix et Obélix contre César, Blueberry, ...).
Mais leur éloignement relatif de Paris (35kms contre 15kms pour les studios de Bry/Marne et encore moins pour ceux de la Plaine St-Denis) ont conduit nombre de production à ralier d'autres plateaux plus proches :
"C'est une simple question de distance, selon Pascal Bécu (directeur des sites de Bry et Arpajon). La majorité des techniciens habitent Paris et il est beaucoup plus simple pour eux de parcourir 15 km pour aller à Bry que d'en faire 35 pour se rendre à Saint-Germain- lès-Arpajon
. En effet, aucune entreprise liée aux métiers du cinéma n'étant présente sur place, les producteurs sont obligés à chaque fois de les faire venir de la capitale".
Pour le moment, aucune date n'est avancée quant à la cessation d'activité. Cela peut être dans un, deux ou trois ans. Mais à terme, les neuf techniciens à temps plein iront travailler à Bry où d'autres studios seront construits afin d'égaler l'offre arpajonnaise. Maigre consolation, l'Essonne gardera un pied dans le cinéma français puisque le studio de Cerny, également propriété d'Euromédia, continue de fonctionner. Et pour cause : c'est le seul en France à proposer une surface de 4 000 m 2 avec une hauteur sous plafond de vingt-trois mètres. Idéal pour des productions comme « la Cité des enfants perdus » de Jean-Pierre Jeunet qui a nécessité la construction de la proue d'un cargo de quatorze mètres de haut.
Niala01 avec "Le Parisien"