Les CinéTribulations :

La Passion selon Mel Gibson

On peut polémiquer sur le film, sur le sujet, sur l'objectivité de Mel Gibson * ,....

..., la seule chose que je vois, c'est qu'il n'y a pas un distributeur français pour oser sortir ce film (pour l'instant) alors que La Passion du Christ atomise littéralement ses concurrents en réalisant le troisième meilleur mercredi de tous les temps aux Etats-Unis.
Le film récolte 26.6 millions de $ en une journée!
Le film polémique est donc:
1) La troisième meilleure recette de tous les temps pour un mercredi (En effet, seuls "Le Retour du Roi" (34.5 millions) et "La menace fantôme" (28.5 millions) ont fait mieux),
2) Le cinquième meilleur démarrage sur une journée (Pour comparaison, "Matrix Reloaded" réalisa 42.5 millions de $ le jeudi de sa sortie, et "Spiderman" détient le record absolu avec 43.6 millions - un vendredi) 
3) Surtout, la plus grosse sortie pour un film qui n'est pas une suite.

Ainsi, en un seul jour, Mel Gibson, qui avait déboursé de sa poche 25 millions de $ (on parle également de 30 millions) pour financer le film, s'est remboursé de sa dette. Enfin presque, puisque l'accord stipule que, une fois que les exploitants auront atteint leurs marges, la moitié des recettes reviendront à Mel Gibson. Ce dernier reversera ensuite un pourcentage au distributeur, Newmarket (source : CineMovies).

De plus, la date de sortie décidée en accord avec Mel Gibson est plus que symbolique. En effet, le mercredi retenu, le 25 février, est le Mercredi des Cendres, jour de pénitence et de rédemption pour les Catholiques (NDLR : CQFD)
Reste maintenant à savoir si cet engouement persistera après que les masses catholiques auront vu le film...

* Dans "The Passion of Christ", entièrement tourné en Araméen et en Latin, Monica Bellucci tient le rôle de Marie-Madeleine et l'histoire relate les douze dernières heures de la vie du Christ. Le scénario est inspiré de différentes sources à l'origine de la controverse avec les lobby juifs américains : Les romans de Anne Catherine Emmerich "The Dolorous Passion of Our Lord Jesus Christ", "Mary of Agreda", "The City of God" plus des passages du Nouveau Testament (Luc, Jean, Matthieu et Marc). Ces documents évoques clairement l'idée que les juifs seraient responsable de la mort du Christ. Je me crois revenu au temps de La dernière tentation du Christ de Martin Scorcese (1988), mais à cette époque c'était les catholiques qui jouaient les intégristes et faisaient bruler les salles de cinéma !!! 

[EDIT-01/03/04 : On vient d'apprendre par le biais d'Icon (la société de production de Mel Gibson) qu'un distributeur Français venait de signer un accord pour sortir le film en salles. Je vous en dit plus dès que possible]

Un site à visiter...(20) - Gaumont Montivilliers

Après quelques jours de pause ( 3, c'est pas trop ?) pour cause de surcroit d'activité professionnelle, je reviens avec un lien. Mes collègues du Havre se sont payés un site, mais un site ...

...à donner envie d'aller au cinéma !!!

Gaumont redevient bénéficiaire en 2003 avec un bénéfice net de 2,8 M EUR

(dépêche AFP)
Le groupe français de cinéma Gaumont est redevenu bénéficiaire en 2003 avec un bénéfice net consolidé, part du groupe, de 2,8 millions d'euros contre une perte nette de 8 M EUR en 2002, a-t-il annoncé vendredi dans un communiqué.
Ce résultat intègre une provision de 9,9 M EUR "pour des films qui n'ont pas atteint leurs objectifs", précise le groupe sans les citer.

Le chiffre d'affaires consolidé a lui progressé de 15,27% en 2003, à 70,2 M EUR contre 60,9 M EUR en 2002.
La progression du chiffre d'affaires résulte "des ventes DVD des films du catalogue et de l'augmentation du chiffre d'affaires des films sortis dans les cinémas en France, notamment +Mais qui a tué Pamela Rose+ de Kad et Olivier et +Père et fils+ de Michel Boujenah", indique le communiqué.

A la fin 2003, la capacité d'autofinancement s'établissait à 43,8 millions d'euros contre 40,3 M EUR en 2002, les capitaux propres s'élevaient à 150,2 M EUR contre 147,8 M EUR en 2002, tandis que l'endettement descendait à 25,3 millions d'euros en 2003 contre 31,9 M EUR en 2002.

Pour 2004, le groupe "poursuit son activité dans la production et la distribution de films avec quatre films", indique Gaumont. Côté salles, EuroPalaces prévoit d'ouvrir deux nouveaux multiplexes en Europe.

Par ailleurs, Nicolas Seydoux, Pdg de Gaumont, a décidé de transformer le groupe de cinéma en une société à Directoire et à Conseil de surveillance "pour préparer l'avenir de Gaumont sur des bases adaptées à ses métiers", annonce le groupe vendredi dans un communiqué.
Cette transformation sera proposée à l'Assemblée générale des actionnaires du groupe prévue le 29 avril.
Il s'agit de donner au groupe "une équipe dirigeante jeune et dynamique renouant avec les époques les plus brillantes de son histoire" et qui "sera accompagnée d'un Conseil de surveillance qui associe étroitement un actionnariat familial majoritaire et des talents reconnus dans leurs secteurs d'activité respectifs", indique le communiqué.
Nicolas Seydoux figure dans la liste des membres qui seront proposés au vote de l'AG des actionnaires.
Le Conseil de surveillance nommera le Directoire, ajoute le communiqué.
Par ailleurs, M. Seydoux a accepté le départ de Patrice Ledoux du poste de directeur général. Celui-ci "poursuivra son activité de production exclusivement chez Gaumont et répondra à des missions spécifiques qui pourraient lui être confiées", précise le communiqué.
M. Seydoux, cité par le communiqué, indique qu'il assumera "jusqu'à la fin du mois d'avril, date retenue pour l'Assemblée générale, et pendant la durée décidée par celle-ci pour l'application des nouvelles structures, l'ensemble des fonctions de la direction générale".  ©  2004  AFP

Honneur à la concurrence (Ben, j'chferai pas ça tous les jours)

Ca se passera à Toulouse, à l'UGC, et ce genre de pari est suffisemment rare pour être souligné : Le vendredi 2 avril 2004 aura lieu la projection en présence du réalisateur du très définitivement cultissime "Les Tontons Flingueurs".

BON FILM

Hommage et César2004

Je ne voulais pas en parler. Tout le monde en a parlé. Tout a été dit. Mais certaines personnes de mon entourage m'ont justement fait remarquer qu'un blog sur le cinéma ne pouvait pas faire l'impasse sur une cérémonie des César. Soit. 

Mais y'a rien à en dire. Hormis les interventions pour les intermittents qui ont tout mes encouragements à continuer la lutte, y a décidement rien à en dire. Bien sur, il y avait d'excellents films nommés. Bien sur, Les Invasions Barbares est un bon film. Bien sur, la cérémonie était sympa. Mais il manquait quelque chose. Une certaine forme d'intelligence et de prétention.

Ah, ça y est; J'y suis. Daniel, reviens, y savent pas y faire...
...pour les hommages (le mien,  tardif, à Daniel Toscan de Plantier)

F.A.Q (6) - Réponse à Pixxel

Pixxel nous dit sur le Forum :

"J'aime les classements débiles...
Quelles sont selon vous les cinq plus belles actrices françaises de tous les temps??
Dans quel film vous ont-elles le plus marqué?
Pour ma part et dans le désordre, mais je ne m'attends pas trop à faire l'unanimité:
- Caroline Céllier dans "L'année des Méduses"
- Catherine Deneuve dans "Belle de Jour"
- Stéphane Audran dans "La femme infidèle"
- Jeanne Moreau dans "Le journal d'une femme de chambre"
- Ludivine Sagnier dans "Swimming Pool" et "Gouttes d'eau sur pierres brûlantes" 

Je lui ai répondu :
Elles sont mes Françaises les plus belles...
...
1) Jeanne Moreau ==> Secrets d'alcove (1954) ==> elle avait 26 ans
2) Sophie Marceau ==>  cette photo ou celle-ci la mettent bien en valeur
3) Virginie Ledoyen ==>  à partir d'Héroïnes, BioFilmoPhotos
4) Juliette Binoche ==>dans L'insoutenable légèreté de l'être (1987) 5) Brigitte Bardot ==> En particulier dans Et Dieu créa la femme (1956) ==> elle avait 22 ans ==> Galerie Photos

Et vous, qu'elles sont-elles ?

A+
Niala01

Trop de films tue le Film ?

Je constatais récemment que trop de films sortaient au même moment en salles au risque d'en voir certains ne faire que passer. Je faisais ce constat en prenant pour preuve les 7300 copies à sortir sur la période de Février 04 en France alors que la France compte peu ou prou 5200 salles....

Le constat de David Dourret, dans son dernier éditorial, est encore plus affligeant (extrait):

"N'hésitons pas à comparer le marché français et le marché américain : chaque semaine le premier programme une moyenne de 10-12 films (18 pour le mercredi 28 janvier 2004!!!) et seulement la moitié pour le second... Décryptage : pour la France la situation n'est pas si joyeuse qu'il n'y parait, au contraire ; en effet, si l'on pousse l'analyse un peu plus loin on s'aperçoit que, sur les 12 films en question, 2 ou 3 sont lancés en grande pompe et tirerons à peu près leur épingle du jeu, fort d'un potentiel (les "Blockbusters") alors que presque tout les autres -de minuscules budgets dans 90 % des cas qui, il est vrai, n'ont pas besoin de millions de spectateurs pour être remboursé, condition sine qua non pour que d'autres films voient le jour- doivent se partager très inégalement les miettes ; soit pas grand chose. Un, deux, voir trois feront une carrière honorable (comprendre : ne seront pas retirés de l'affiche après 3-4 semaines d'exploitation), le reste (6-7 films quand même) vont droit dans le mur de l'échec, voir de l'anonymat le plus complet. Conclusion ? Sous couvert d'une ambition tout à fait louable -celle de donner leurs chances à de nombreuses, différentes et petites oeuvres- le marché français est-il une chimère pour la moitié des films qui s'aventure sur les écrans (un film qui a couté la modeste somme de 150 000 euros doit trouver 20 000 spectateurs pour se voir, grosso modo, remboursé ; un film de 2 millions doit atteindre les 300 000 entrées -il n'y en a pas tant qu'y y arrive) ? Je ne sais pas comment est vécut ce phénomène par les métiers de la production mais je connais la difficulté des jeunes réalisateurs à trouver des fonds pour une 2ème ou 3ème oeuvre si le succès n'a pas été au rendez-vous (la télé en récupère quelques uns...). Alors : y-t-il trop de sorties en France ? Je pourrais y répondre franchement si les budgets des films nationaux n'étaient pas classé top secret... mais j'ai quand même envie de dire "OUI"" !!!

Retrouvez David, ses Editos et ses autres articles sur Directors

Kill Bill Volume 2

Via le microcosme "Cinéma" :

"C'est confirmé ! Le report de la sortie de Kill Bill : volume 2 en juin avait commencé à laisser planer les rumeurs sur une éventuelle présentation du film sur la Croisette. Pour certains, cela préfigurait même la présence de Quentin Tarantino à une haute fonction du 57e Festival de Cannes. C'est désormais officiel : le cinéaste américain, après seulement quatre réalisations, présidera l'édition 2004 de la prestigieuse manifestation, qui se tiendra du 12 au 23 mai prochains."

Un véritable honneur et une consécration pour celui qui y présentait son Reservoir Dogs en 1992 et y recevait la récompense suprême, la Palme d'or, deux ans plus tard avec Pulp Fiction : "Pour un cinéaste et pour un cinéphile, il n'y a pas plus grand rêve que de participer au Jury de Cannes. (...) En être le Président, c'est à la fois un magnifique honneur et une belle responsabilité ! Et c'est pour moi le couronnement d'une existence entièrement vouée au cinéma, mon obsession préférée..."

"La venue de "QT" sur la Croisette devrait logiquement être accompagnée de la présentation hors-compétition et en avant-première mondiale de Kill Bill : volume 2, second volet de son diptyque sanglant porté par Uma Thurman. Un juste retour des choses quand on sait que Kill Bill : volume 1 devait initialement y être présenté en mai 2003, avant que le réalisateur n'y renonce faute de montage inachevé. Même si rien n'est encore confirmé de ce côté là, il y a fort à parier que le chemin de la Mariée passera par les marches cannoises..."

Du coup, je parie sur l'éventuelle projection en cloture du "Volume 2". Ce serait la première fois que le film de fermeture serait le film d'un membre du jury, à fortiori celui du Président.
Je dis cloture car, c'est La Mala educaciòn (la Mauvaise éducation), le nouveau film de Pedro Almodóvar, qui fera l'ouverture du 57e Festival de Cannes le mercredi 12 mai 2004. La Mala educaciòn raconte l'histoire de deux jeunes garçons qui découvrent l'amour, le cinéma et la peur pendant les années 60 dans une école religieuse dirigée par le Père Manolo. A la fin des années 70 et pendant les années 80, les trois personnages seront amenés à se retrouver... (c'est beau,...) Ecrit et réalisé par Pedro Almodóvar, le film est interprété par Gael Garcìa Bernal, Fele Martinez, Javier Cámara.

A+
Niala01

F.A.Q (5) - Réponse à Nobody

Nobody, sur le Forum me demande un complément d'informations sur le Gaumont Wilson.
Je lui réponds avec plaisir (merci à SilverScreens) pour l'aide):

Cinéma situé en plein centre ville de Toulouse (desservi par métro: ligne A-stations: Jean Jaurès ou Capitole et Bus: lignes1-10-15-16-22-24-38. Parkings: Saint-Georges,Victor Hugo, Jaurès) : 

1) Le Gaumont Wilson, anciennement Gaumont Palace, puis tout simplement Gaumont, était avant sa première transformation (je ne sais pas en quelle année, j'essaierai de me renseigner) une salle immense, où cinquante mètres séparaient le projecteur de l'écran.
La salle fut coupée en cinq : La salle 2 était une grande salle en gradins d'environ cinq cents places tout en haut, avec un écran de dix mètres. La salle 1 était presque aussi grande, mais en légère contre-pente, avec un écran de dix mètres, trop haut. La salle 4 offrait 250 places en gradins, mais la cabine de projection était située sur le côté, et l'écran était légèrement tourné... La salle 3 était assez petite, la salle 5 carrément minuscule. Comme la décennie l'impose, le beige et le vert pomme sont à l'honneur pour la décoration.

2) Mais la mode des mini-salles n'est pas encore terminée, et en 1985, la salle 1 est cassée en quatre salles plutôt quelconques. Puis la mode des grandes salles revient, et en octobre 1988, la salle 2 troque son écran platpour un bel écran panoramique de seize mètres de base, inauguré avec "L'Étudiante" de Claude Pinoteau, et devient un "Gaumontrama". Petit défaut de jeunesse: Denis, de SilverScreens, en assistant à une des premières séances du nouveau Gaumontrama, a remarqué que l'on pouvait apercevoir quelques rayons de soleil en levant la tête... Gaumont semble ensuite prendre conscience que le complexe est trop biscornu, et tout le volume entourant la grande salle est totalement transformé.

3) Ensuite, le Gaumont Wilson possède huit écrans de cinq à seize mètres de base. L'ancienne salle 2 est devenue salle 1, c'est toujours l'une des plus belles de la ville, et c'est la seule qui ait -jusque là- survécu aux nombreux travaux de transformation. Cependant, à ce moment-là, Gaumont a confimé sa décision de récupérer l'espace libéré par un ancien lycée professionnel voisin du cinéma, pour créer un "multiplexe de centre-ville". Et a fermé les Nouveautés par la même occasion. Le postulat de base étant qu'un spectateur du Gaumont Labège sait qu'il aura un écran réellement grand, même dans la plus petite des salles, il fallait que ce soit la même chose en centre-ville. Et un recentrage sur la V.O. paraîssait indispensable, car c'etait le seul moyen de se différencier de la périphérie.

4) Réouvert en mai 2003, le Wilson offre dorénavant tous les avantages technologiques et de confort d'un cinéma de dernière génération. Le cinéma occupe désormais 8000m2 de superficie sur trois niveaux.
Fort de ses 13 nouveaux écrans et du son numérique, il propose une programmation variée en VF (65%) et en VO (35%), avec un accès au world cinéma (Myazaki, Almodovar,...), aux cinématographies de qualité et aux films Grand-Public. Au total le cinéma offre près de 400 séances par semaine.
Le Gaumont Wilson s'étant doté de 5 salles supplémentaires, il peut accueillir plus de 3000 spectateurs. La plus grande salle, toute en volume, de plus de 600 fauteuils-clubs rouges, possède un écran de 20 mètres de large. L'ancienne salle 1 rechange de nom pour redevenir la salle 2. 

Le multiplexe accueille de nombreuses AVP, avec ou sans les équipes des films, mais il peut arriver aussi de recevoir d'autres manifestations (cf. concert de David Bowie). Toulouse est une ville de province très bien équipée et très cinéphile. Pour preuve, dotée d'une cinémathèque reconnue, cette ville fait partie de celles choisies par Utopia pour s'y développer et de celles qui bénéficient d'un très bon taux d'occupation par fauteuil.
De facto, si l'on rajoute les salles dont je parle aussi ici, toutes les cinématographies sont représentées. Notre arrivée n'a donc pas fondamentalement changé la donne et on a crée autant de spectateurs (sans la carte PASS) que l'on en a pris à UGC (avec sa carte UGC-Illimité) et sans quasiment en prendre aux autres...)


Niala01

Le test à la mode d'u-blog me dit que je suis :

What Classic Movie Are You?