Eh bien non!, je ne savais pas que Léon Gaumont avait "élu domicile" dans un petit cimetière à Télégraphe!
Merci à Narghi'e pour l'info.
Aujourd'hui, je vais vous parler d'une actrice. D'une actrice que tous les anciens connaissent, une actrice dont le nom est connu par tous. Mais rares sont ceux qui peuvent réèlement se targuer de l'avoir déja vu dans un film. Je dis "rares" car son dernier film, "La femme aux deux visages" date un peu. Essayez de deviner ou de vous rappeler son nom au cours de votre lecture, je ne vous donnerais son nom qu'à la fin de l'article (et encore, y a un truc, LOL):
On trouvait quelque chose de divin à cette actrice. Sa beauté parfaite, l'équilibre absolu des traits de son visage ne dégageait pourtant pas une sensualité propre à exiter le tout-venant: sa beauté semblait plutôt spirituelle.
Star au-dessus des Stars, elle siègeait au firmament, inatteignable, juste prête à faire rêver. Elle cultivait sa différence ; Elle était de celles que l'on approche avec déférence ou qu'on n'approche pas du tout ; Elle cultivait le mystère, s'enfermait dans sa tour d'ivoire, protègeait sa vie privée, défiait Hollywood qui l'avait baptisée le sphinx.
Mais Hollywood subissait ses caprices parce qu'elle illuminait de sa grace les films qu'on lui demandait d'interpréter ( Torrent en 1925, La Tentatrice en 1926, ...).
Avec son partenaire John Gilbert, elle formait à l'écran un couple parfais ; elle passa avec brio l'épreuve du parlant (pas lui) puis se dégèla (une publicité proclamait "Et ..... rit!" pour annoncer la sortie de son film Ninotchka en 1939).
Mais après l'échec de La Femme aux 2 visages en 1941, elle disparait des écrans. Elle a alors 36 ans et s'enfonçe dans l'épais silence d'un anonymat total, ayant fixé d'elle sur la pellicule une image parfaite et inaltérable.
C'est pourquoi l'on dit depuis d'une actrice ou d'une jeune femme qui tient à garder quelque distance avec ses admirateurs ou ses interlocuteurs, fuit les regards indiscrets en se cachant derrière des lunettes noires, ou encore cherche à se fondre dans la foule, souvent en se faisant encore plus remarquer :
" Elle fait sa ...!!!".
Gustafsson de son vrai nom et d'origine suédoise , elle exerçait le métier de vendeuse quand le metteur en scène Maurice Stiller la fit débuter dans La légende de Gosta Berling en 1923. Timide, elle s'adapta mal aux habitudes holywoodiennes quand elle fut arrachée à sa terre natale.
Cependant Louis B. Mayer, producteur célèbre, qui chassait tous les talents naissants en Europe, savait bien, en s'attachant les services de cette jeune femme, quels rêves sa troublante incertitude pourrait éveiller à l'écran.
Elle fut la Divine, elle, ce fut ....GRETA GARBO