
Il y a quelques jours, j'écrivais un article sur l'art d'être sœur..
Comme cela m'arrive souvent, quand je commence à écrire, je ne sais jamais quel tournure va prendre mon texte. J'ai le fil conducteur mais souvent mille idées à la fois, mille choses à dire et je me laisse souvent guider par ma plume.
DU coup, mon article s'est transformé en une rapide description de ma fratrie, et de souvenirs d'enfance, pour finir par un vague constat, délaissant quelque peu le sujet.
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Mais je ne veux pas passer à côté.
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Il est facile de jeter l'opprobre, de se dire que les autres, en l’occurrence, mes sœurs, n'ont pas fait ce que j'attendais d'elles, et de ce fait n'ont pas rempli leur rôle de sœur..
Mais moi.. qu'ai-je fait pour remplir ce rôle ? Ai-je été à la hauteur ? Ai-je fait ce que l'on attendait de moi ?
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Je pense, je crois, je suis sure, que oui..
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Je défie quiconque, n'importe quel membre de ma famille de dire le contraire.
Je défie quiconque de dire qu'ils ont appelé au secours et que je n'ai pas répondu.
Je défie quiconque de dire qu'ils étaient à la rue, dans la peine ou dans la galère et que je n'ai pas ouvert mes bras pour les accueillir, mon cœur pour les aimer, mes oreilles pour les écouter.
Je défie quiconque de dire que je les ai blessés, rabaissés, délaissés, oubliés.
Même sous mon toit, je souhaitais qu'ils se sentent comme chez eux..
Je suis quelqu'un de bon, de très bon, de trop bon..
Je suis prompt au pardon, à chercher le pourquoi du comment.. avant de condamner..
Je prends les gens comme ils sont avec leurs défauts et en appréciant leurs qualités..
Je ne suis pas parfaite.. Mais je suis entiere
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J'ai fait pour elles ce que j'ai toujours pensé qu'elles feraient pour moi..
J'avais tort..
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En cette fin de journée, une énième scène avait éclaté..
Quelques uns de ses amis étaient repartis, un autre cuvait son rhum dans une des chambres et lui était complètement bourré.. Il avait commencé à m'asticoter, cherchant à me faire sortir de mes gongs. Je l'avais envoyé bouler, lui demandant d'aller cuver ailleurs.. Ca lui avait fortement déplu. Il avait commencé à parler fort, puis à crier. Passablement éméché et énervé, il avait saisi une bouteille de vin et l'avait lancée contre le mur du salon sur lequel elle s'était fracassée, répandant son contenu .. J'avais soulevé la table de la salle à manger et la lui avait balancée à mon tour..
Le temps s'était suspendu ..
Apres quelques secondes d'étonnement, il s'était jeté sur moi et avait tenté de me frapper mais je l'avais maîtrisé.. Sentant qu'il n'arriverait pas à bout, il s'était saisi d'un coutelas pour, comme il avait coutume de dire :" Je vais en finir avec toi!!" Bon j'étais kamikaze mais là, je ne faisais pas le poids.. J'avais ouvert la porte et je m'étais échappée.. Les enfants couraient à mes cotés. "Rentrés" leur avais-je dit "Il ne vous fera rien".. Je n'avais aucune inquiétude pour eux, jamais il ne les toucherait.
Il s'était élancé à ma poursuite dans la rue..
Je courais, courais.. lasse, en pleurs.. Riant à travers mes larmes du cocasse de la situation..
Je courais.. lasse de cette vie, lasse de cet homme..
Ça ne pouvait pas continuer comme ça.
Il fallait que ça cesse..
Je courais, courais..
Je courais, courais.. lui lançant des injures, et lui criant toute ma rage et ma colère..
J'avais couru.. couru.. jusqu'à ce que, tout à coup, je m'étais demandée :"Mais pourquoi cours-tu" ??
Lui, victime d'un accident de la route deux ans auparavant, avait gardé des séquelles et ne pouvait plus courir... Je crois, je sais, que ce jour là, ce fût ce qui me sauva..
J'avais ralenti, m'étais mise à marcher, continuant à l'injurier de loin, tout en me dirigeant vers le seul endroit où je savais que je serais en sécurité..
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J'étais arrivée à l'appartement familial, occupé par mon frère et ma sœur. Je pleurais de rage, de lassitude, d'incompréhension.. J'avais raconté ma mésaventure.. "Je l'attends ! Qu'il se pointe !! " m'avait dit mon frère en se saisissant d'une batte de base ball..
Nous l'avions attendu et bien sur, courageux face à moi, plus lâche devant les autres, il n'avait pas tenté, ne serait-ce de frapper à la porte.
J'étais restée là, pleurant puis riant du burlesque de la situation, dédramatisant l'épisode du jour, comme à l'accoutumée (c'est mon caractère : on peut rire de tout, surtout si cela permet de ne pas sombrer).
Profitant encore de l'avantage que me procurait son handicap, avec une amie, j’étais repartie en voiture récupérer mes enfants et quelques affaires. Le temps qu'il reparte vers notre logis, j'avais largement le temps de faire le trajet aller-retour.
C'était décidé : Je ne retournerai pas dans cette maison, tant qu'il y serait.
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Cet appartement familial, dans lequel j'avais passé mon enfance, mes parents me l'avaient laissé quand ils étaient partis 5 ans plus tôt pour la province.. Quant à mon tour, j'avais quitté le quartier, je l'avais laissé à mon tour à mon frère et ma sœur.
C'était un vaste 5 pièces, composé de 4 chambres, d'un salon, cuisine salle de bain, wc (normal :-) ). Mon frère occupait une des chambres, ma sœur une autre. Il restait donc deux chambres de libre.
Je m'installais donc avec mes enfants dans une des chambres.. J'allais enfin pouvoir respirer, me reconstruire, reprendre ma vie en main, revivre.. sans craindre le geste qui pourrait tout faire basculer..
Je travaillais, je n'étais pas une charge pour quiconque : J'avais juste besoin d'un toit pour pouvoir rebondir et mettre fin à cette mascarade..
Juste besoin d'une aide..
Juste besoin que l'on me tende la main comme j'avais tant et tant tendues les miennes..
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15 jours après, je retournais dans cet enfer..
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Une fois le cocasse de ma situation passée, après en avoir fait le tour, après avoir été le centre de toutes les discussions.. ce n'était plus tres "drôle".. il n'y avait plus rien à dire.. La vie avait repris son cours.
J'avais senti que ma présence commençait à peser...
A peser ??? :-O
Ben oui !! Qu'est-ce que tu croyais ?? Qu'elle ferait pour toi ce que tu as fait pour elle durant des années ?? Combien de fois l'as tu hébergée ? deux fois ? trois fois ?? Combien de temps ? un an ? deux ans ?? Trois ans ?? Et alors ??? Tu croyais quoi ?? Qu'elle ferait de même ? Voyons.. Soyons un peu sérieux !! Ho !! on est dans la vraie vie là !!
Ne sais-tu pas qu' "Il faut savoir donner sans attendre en retour"
Ah comme il est aisé de prononcer cette phrase à tout bout de champs.. Ca permet de dédouaner et déculpabiliser bien des gens.. "Ben tu as donné !! ca te regarde !! c'est parce que tu avais envie !! Pourquoi devrait-elle en faire autant ??"
POURQUOI ?? :-O Ben p'tete parce que nous étions sœurs ? Peut-être parce que nous étions inséparables ? Peut-être parce qu'elle était reconnaissante de cet amour que j'avais pour elle, de cette fusion qui nous unissait..
Peut-être aussi, parce que je l'avais tellement eue sous mon toit, quelque soit sa condition ou son statut, avec ou sans argent.. Parce que MON toit était SON toit.. Non..??? Tu ne crois pas ? Ca ne lui est pas venu à l'esprit que pour une fois, elle pouvait-être celle qui me tendrait la main ?
Non mais attend.. Faudrait pas pousser mémé dans les orties !! Tu arrives chez elle avec 4 enfants quand même !! C'est pas le même chose... tu ne peux pas comparer...
Ah oui.?? .. deux chambres de libre.. Ca la gênait ? Mes enfants la gênaient ?? Elle qui passait son temps chez moi.. elle qui avait vécu plusieurs années avec eux, au gré de mes appartements.. Elle pour qui il y avait toujours une petite place qu'elle occupait à loisirs ??
Non mais tu comprends.. ce n'est pas évident de vivre avec quelqu'un chez soi...
Oui c'est clair, mais cette évidence était la même quand elle vivait chez moi, durant toutes ces années ! Apparemment pour elle, vivre toutes ces années avec nous, ne l'avait pas gênée.. Mais Tu veux dire que cela ne marche que dans un sens.. et selon la personne qui est dans le besoin ??
Que n'avais-je pas fait pour elle qui ne justifia ne serait-ce qu' un once de charité chrétienne (comme dirait ma mère) ? Que n'avais-je pas fait pour elle qui mérita que par son attitude, elle me renvoie dans cet enfer ??
Elle avec qui je partageais tout, elle pour qui j'aurais tout fait..
Je n'avais rien dit..
J'avais fait mine de ne pas voir qu'elle ne nous supportait plus chez elle..
J'avais fait mine de ne pas voir qu'elle devenait distante et froide..
J'avais fait comme si la décision de ce retour venait de moi.
Lui en ai-je voulu ?? Je ne sais pas.. Je ne sais plus..
Je crois surtout que je n'avais pas voulu m'attarder sur ma déception et ma blessure.
C'était ma petite sœur..
Alors j'avais mis tout ça dans un coin de mon cœur, et l'on avait recommencé notre vie de "sœurs", toujours ensemble mais chacune chez elle/tout le temps chez moi... Les sorties, les bonnes bouffes (chez moi).. les bonnes rigolades (chez moi).. les bons moments (chez moi).. Mes galères..
"Oh je ne dis pas qu'elle n'était pas d'un soutien.. dans les mots.. (Oh oui. le traiter de connard, c'est facile et ca n'engage à rien) , ce n'étaient que des mots, du "soutien" moral.. mais dans les faits... il n'y avait rien..
J'avais appris à mes dépends, que je si un jour, j'arrivais à quitter cet enfer, ce ne serait pas grâce à elle...
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Quelques mois auparavant..
J'avais été convoquée dans le bureau de l'assistante sociale de cette association que je connaissais bien et pour laquelle je faisais parfois des actions bénévoles.
"Assieds-toi Chantal" m'avait-elle dit : "Ta sœur a quelque chose à te dire " avait-elle ajouté..
J'avais regardé ma sœur, étonnée.. Je la voyais tous les jours, nous venions d'ailleurs sans doute de nous quitter quelques heures auparavant.. Que pouvait-elle avoir à me dire ?
Elle était là, gênée, n'osant me regarder...
"Elle n'ose pas te le dire " ajouta l'assistante sociale..
Mais qu'avait-elle donc à me dire qu'elle ne puisse me dire ? Moi je lui disais tout, ne lui cachais rien.. Et elle même, je pensais qu'elle savait qu'elle pouvait tout me dire, que je pouvais tout entendre.. c'était ma sœur !!
"Voilà, ça fait un an (ou deux, peut-être même plus, d'ailleurs, je ne me souviens plus... !!) qu'elle ne paie pas le loyer de ton appartement" avait enfin lâché l'assistante sociale...
Je l'avais regardée.. interloquée..
J'eus l'impression qu'elle m'avait planté un couteau dans le dos.. Un grand froid m'avait soudainement envahi et avait traversé tout mon corps.
Plus que la dette, c'est cette sensation d'avoir été trahie, dupée, qui me fit mal..
Comment avait elle pu me faire ça ? et Pourquoi ne m'avait-elle rien dit ?
Nous nous voyions tous les jours, faisions la java ensemble, mangions ensemble, sortions ensemble, dépensions notre argent ensemble.. De quoi avait-elle pu avoir peur ?? Elle me connaissait...
L'appartement était encore à mon nom, la dette de loyer (la somme était énorme!!) m'incombait donc..
Je tiens à apporter cette précision, je ne vais pas faire celle qui n'a jamais péché : Il m'est arrivé dans ma vie d'avant, il y a maintenant bien bien longtemps, de ne pas payer mon loyer, je ne le cache pas.. C'était ma responsabilité et je ne mettais personne d'autre dans l'embarras que moi. Et lorsque ce passé m'a rattrapé, j'ai du régler ma dette.. Mais c'était à l'état que je m'attaquais, pas ma famille, ni mon ami, ni même mon voisin..
Les bras m'en étaient tombés..
J'avais entendu comme dans un brouillard, l'assistante sociale dire qu'elle s'occupait du dossier.. Elle m'avait fait signer un papier disant que je n'habitais plus ce logement .. J'avais juste dit : "Faites ce que vous voulez, mais que personne ne vienne jamais me demander quoique ce soit.. "
J'étais ressortie du bureau.. encore sous le choc de l'annonce..
Mais c'était ma sœur..
Je devais tourner la page.. ne pas lui en vouloir..
Durant toutes ces années, je crois ne jamais lui en avoir reparlé...
C'était ma petite sœur...
J'avais mis cette trahison de coté et nous avions continué à rire, faire la fête, dépenser notre argent, sortir, nous réunir.. partager de bons moments ensemble... comme des sœurs...
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J'étais revenue de mon séjour de 20 jours aux Antilles et j'avais retrouvé mes enfants que je lui avais confiés durant ce laps de temps.
J'avais repris les rennes, remis tout en ordre.
Je ne l'avais pas appelée.
J'étais restée silencieuse
A mon retour, elle ne s'était pas précipitée.. n'avait pas chercher à me joindre ou à comprendre la raison de mon silence..
Elle le connaissait..
Elle etait revenue quelques jours plus tard, timidement, la tête basse, faisant mine de ne pas savoir pourquoi je n'avais pas donné signe de vie depuis mon retour.
Elle m'avait trahie une fois de plus. Je le lui ai dit
Mais elle était ma soeur..
J''ai donc mis une fois de plus, cette trahison de coté et nous avons continué à rire, faire la fête, dépenser notre argent, sortir, nous réunir.. partager de bons moments ensemble... comme des sœurs...
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N'est-ce pas ce que l'on attend des sœurs ? Qu'elles se pardonnent tout.. qu'elles puissent compter les unes sur les autres ?
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Ah ah ah !! (rire ironique !! )
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Je suis devenue le pivot de la famille quand papa et maman sont partis..
J'ai rempli ce rôle sans peine, parce que avant leur départ, elles avaient déjà toutes fait des allers-retours chez moi.. Cela ne changeait pas grand chose en fait..
Je les ai secourus les uns après les autres, sans effort, sans contrainte. parce que je suis comme ça..
Je les ai écoutés, J'ai partagé leurs peines parfois.. Je les ai secondés quand ils en avaient besoin. SANS JUGEMENT JAMAIS..
Je peux m'asseoir autour d'une table, et les mettre tous en face de moi, je pourrai tous les regarder la tête haute et fière d'avoir été la sœur que je suis.
Je peux m'asseoir autour d'une table et les mettre tous en face de moi, et leur dire ce qu'ils savent déjà tous, de ce que je pense d'eux.. Frère, sœur, belle-sœurs, filles, fils, neveux, nièces.. Je les prends comme ils sont, parce que personne n'est parfait.
Je ne crache pas derrière le dos en souriant devant comme vous le faites, chères sœurs..
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Tu as voulu être le pivot, mais tu n'en n'es pas capable..
Tu veux l’être.. mais tu ne peux pas l’être car tu n'es pas moi.. Tu n'es pas maman..
Tu n'es pas solide.. tu n'es pas le pilier sur lequel on peut s’amarrer..
Non..
Tu le veux.. Pourquoi ??? puisque tu ne peux..
Tu ne sais pas donner comme nous savons le faire..
Tu ne sais pas aimer comme nous savons aimer.. Tu ne connais pas l'humilité..
Il y a un mot qui ne fait pas partie de ton vocabulaire et que tu ignores : C'est "Tolérance"..
Ne savais-tu pas en "offrant l'hospitalité" à un neveu encore étudiant, à un frère sans toit avec un travail précaire, que tu devais accepter et surtout, avoir bien intégré qu'ils ne partiraient peut-être pas de suite ?? Comment as-tu pu leur dire, à peine trois mois plus tard : "Je ne vous supporte plus" et quasiment les jeter à la rue ??
Mais Chhuuuuut !! il ne faut pas le dire.. c'est normal.. il faut comprendre.. encore.. Mais toi ? essaies-tu de comprendre les autres ???
Tu sais écouter pour mieux répéter et déformer.. Tu tends la main qui rapidement demain peut gifler..
Je l'ai dit : J'ai toujours vu ma première sœur avec ses enfants.. toujours. Elle ne vivait que pour eux.. Jusqu'en 2000, c'est l'image que j'ai d'elle et de sa famille.. L'éducation qu'elle leur donnait était différente de la mienne, plutôt copinage, et même si je n'y adhérais pas, c'était la sienne.. Il semblait unis tous les 4 et c'est ce que je trouvais super.
Ma sœur a été une mère pour ses enfants, quoiqu'on en dise, et tant que j'ai eu des relations avec elle. Ils avaient une complicité entre eux qu'on ne peut nier. Je n'ai pu qu'être étonnée d'entendre que les liens avaient été rompus..
C'est tout ce que je sais.. Ce qui s'est passé après 2001, que l'on m'a rapporté, je n'ai pas d'avis à donner la dessus. Personne ne me fera dire ce que je n'ai pas dit. Il est facile de jouer sur les mots, de tenter de tourner les phrases comme on veut ; pourtant il suffit de lire, tout est clair et limpide.
Mais vous, à quoi vous sert-il de déformer ou transformer des propos ?
A quoi cela sert-il d'entretenir mine de rien les rancœurs ? De jouer la compassion auprès de ceux que vous même vous dénigrez ?? C'est la question que vous devriez vous poser .. A vous sentir plus forte ? Plus importante ? Pour qui ? Pourquoi ?
Tout se sait un jour..
Je sais tout.. parce que vous me l'avez dit.. parce que je vous ai entendus.. parce que votre ami aujourd'hui encensé, adoré, devient votre pire ennemi demain..
Je vous regarde ennemis d'hier, amis aujourd'hui.. dénigrés hier, adorés aujourd'hui..
Je souris...
Vous savez que je sais...
Il est plus facile de prendre l'un et l'autre, que tout le monde ensemble.. diviser pour mieux régner dit-on
Vous ne régnez que sur votre propre royaume.. dans lequel vous croyez que l'on se bat pour entrer..
Tu prends l'un, puis tu le jettes.. tu prends un autre, et tu le jettes aussi.. Tu juges la vie de tous, tu sais mieux que tout le monde.. Tu dis du mal de l'un, puis de l'autre, et tu souris à l'un puis à l'autre.... Tu arrives tant à donner le change qu'ils sont tous dupes... sauf moi.. et tu le sais.. Pas un seul n'a été épargné... Même quand nous nous voyions ces dernières années, et je savais que c'était pareil pour moi..
"Ne fais pas comme la première fois" t'ai-je dit.. "Ne commet pas le même erreur.. tu es la première à ...(no comment !! ) " Tu avais une chance de te rattraper, tu ne l'as pas saisie.. Tu m'as une fois de plus planter un couteau dans le dos..
Tu n'as plus appelé.. tu ne m'as pas consolée.. tu ne m'as pas soutenue.. Je n'ai plus entendu parler de toi.. Dans cette épreuve, tu as brillé encore une fois par l'absence..
Une enieme trahison parmi tant d'autres..
Je n'ose croire que tu te délectes de la situation...
Pourquoi ?? Pose-toi la question..
Ce que tu aimes ce n'est pas venir en aide non.. c'est faire croire que tu es celle qui.. la seule qui comprenne.. La seule qui puisse comprendre... Mais tu n'es que celle qui fait croire que..
Malgré tout , tu vois, je laisse faire..
Un jour, elle saura... ou pas.. c'est son problème comme c'est le problème de ceux qui ne voient pas.
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"Quand j'ai perdu mon mari, personne n'a été là" m'as tu dit.. ..
Tu as raison.. Je n'ai pas été là.
J'habite à plus de 600 kilomètres, j'ai une famille, des enfants, un travail.. Je n'ai pas pu être là.. tous les jours.. chaque jour..
Mais j'ai fait ce que j'ai pu.. pour te venir en aide, pour tenter de voir ton chagrin s'envoler, te faire rire et sourire..
J'ai pleuré avec toi, j'ai pris ta fille pour que tu puisses souffler, voyager.. Je t'ai appelée durant des heures.. J'ai fait ce que j'ai pu..
"Que voulais tu ??? Que je quitte mari et enfants ? "t'ai-je dit " Oui" m'as tu dit en riant entre tes larmes, la dernière fois que je t'ai eue au téléphone..
Non, désolée.. Mon mari, mes enfants passent avant toi
Et puis franchement.... L'aurais-tu fait toi ? Surement pas.. Je n'ai aucun doute là-dessus.
Je ne fais pas partie de ceux qui pensent que ton veuvage te rende intouchable et t'encense..
Tu as perdu ton mari, j'en suis désolée..
Je t'ai accompagnée dans cette épreuve de vie comme j'ai pu, en préservant ma vie, ma famille.
Cela t'a déplu ? tant pis.
Un jour peut-être te remettras-tu en question..
Tes épreuves de vie auraient déjà dû le faire.. et Pourtant..
Tu ne sais pas ce que demain te réserve..
Peut-être un jour sauras tu mettre ta fierté de côté pour reconnaître tes erreurs et apprendras tu à t'excuser, et à demander pardon..
Ou peut-être pas..
Pourtant c'est aussi cela être grand..
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Quant à toi.. que dire...? as tu si peu de personnalité que celle que tu dénigrais hier, et qui faisait de même, te permette aujourd'hui d'exister à travers elle ?
Il t'a fallu 600 km pour te faire retourner le cerveau.. Femme de peu de foi..
Un jour peut-être tu m'expliqueras... ou pas...
Je n'ai rien à dire de toi ; Si quelqu'un t'a fait croire le contraire, c'est un menteur.. et si après toutes ces années à me côtoyer, tu ne savais pas que tu pouvais venir m'en parler, tu ne vaux pas mieux.. Un jour, tu as disparu : Ne t’inquiète pas, il m'a fallu trois mois au moins avant de me rendre compte que tu fuyais...
Tu as trouvé un autre rocher ?? Accroche-toi bien !! j’espère pour toi qu'il est solide et qu'il ne s'effritera pas.. Fais la fière tant que tu peux.. si ça te rassure, c'est le principal.
Un jour, arriveras-tu à penser par toi-même ??
Les quelques phrases que j'ai entendues sur maman ont fait s'envoler le peu d'estime qu'il me restait de toi..
"L'on ne doit pas attendre en retour" dit-on... Mais.. oublierais-tu par hasard, que pendant deux ans, elle a élevé ton fils pour te permettre de continuer tes formations ? Ah !! tu as du oublier sans doute.. Tu as la mémoire sélective !!
Oh !! C'est juste une petite piqûre de rappel.. car je passe sur tout le reste.. Mais comme tu dis : Elle n'a jamais rien fait pour toi.. D'ailleurs, Personne n'a jamais rien fait pour toi !! Personne..
Rien.. tu t'es débrouillée seule..
......
Je me demande juste comment tu peux te regarder dans un miroir..
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"Toi qui est si psychologue " disais-tu sur un ton qui sentait l'ironie à plein nez ( et qui me faisait savoir que ca cancanait dur derrière mon dos, même si je ne te disais rien.. ) .. Pourtant que tu en as eu besoin de cette psychologie de bas étage..!!! et plus souvent que rarement !!
Crois tu que je ne te connais pas !!
"Toi qui est toujours à passer outre..si prompte au pardon.. " m'as tu dit une autre fois...
Oui, mais ça, c'était avant !!
.../...
Comment se fait-il que je ne puisse imaginer un seul instant, que vous puissiez vous réjouir pour moi ?
Pourquoi ne puis je arrêter de penser que la seule chose que vous attendiez de voir, soit ma chute ??
Pourquoi ne puis je arrêter de penser que vous attendez que le malheur me frappe ou que je tombe dans la tristesse et le désespoir pour enfin vous gausser ???
Ne vous fatiguez pas, même si cela m'arrivait, je saurai faire sans vous, comme par le passé..
Je vous dispense de vos larmes de crocodiles..
;-)
.../...
J'étais votre soeur...
Vous, vous n'avez pas su être les miennes...
Toujours présentes..
Mais toujours absentes les rares fois que j'ai eu vraiment besoin de vous..
../...
Lecteur, ne pense pas que je suis sans cœur, ou aigrie ou que sais-je... Tu te trompes...
Je suis toujours la même.
Mais j'ai changé ;-)
.../...
Et j'ai dit : STOP
.../..
Hier, j'ai fait une chute.. (Je me suis demandée pourquoi ?)
En tombant, ma tête, entre autre, a frappé fortement sur une caisse, qui sous le poids a éclaté en plusieurs morceaux.
Une caisse un peu plus dure, un centimètre de plus ou de moins, et qui sait où je serais aujourd'hui..
Il suffit parfois de peu pour que tout bascule..
Lorsque quelques minutes plus tard j'ai allumé mon ordinateur, je suis tombée sur cette image..

Je me suis dit alors, que je n'aurai pas aimé partir de l'autre côté sans avoir pu.. "vider ma poubelle"..
C'est chose faite...
Même si ce n'est que la partie émergée de l'iceberg...

Hier vous cancaniez ??? hé bien voici matière à continuer maintenant !! :-)
PS : et surtout : n'oubliez pas de balayer devant votre porte !! :-)
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