L'Invité du Jour : Elie (Saez : la suite...)

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God Blesse (jeu de mot sur Bless avec un E) se caractérise par une volonté de rompre avec tout ce qu’on a pu dire sur lui. Il commence donc par deux titres très rock, électriques et politiques, puis va passer de la ballade pop, à la techno avec des détours par des instrumentaux avec orchestres, en français ou en anglais… La critique et le public se divise, mais la naissance de l’artiste est bel et bien là. Entier et sans concession, il fera la musique qu’il aime faire, sans tenir compte des autres.

Il le prouve encore une fois avec son troisième album : Debbie, sorti en 2004. Beaucoup moins produit que le précédent, Saez après un disque fleuve et s’ouvrant à tous vents, fait un opus de 11 titres "guitare-basse-batterie", basé sur deux accords principalement (mi et sol pour les amateurs…). Certains titres sonnent ska, d’autres punk, des relents de Noir Désir et de Mano Negra se font invariablement sentir mais les thèmes abordées et les textes sont très différents. C’est d’ailleurs cet album qui consacre la plume de Saez et sa musique minimaliste laisse sa place aux mots.

A partir de là, Saez se perd. Il part et va s’enfermer en studio à New-York où il décide de faire un album en anglais. Pour bien le faire, il s’adjoint les services d’un « traducteur de poèmes » et perd quasiment son accent français dans les chansons (ce qui est rare…). L’album est enregistré, et, en 2006 des titres sont mis en écoute sur son Myspace. En juin 2007, il donne même 5 concerts acoustiques (l’album est rock). Mais cet opus n’est toujours pas commercialisé, il serait prévu pour décembre 2008. (3 ans après l’enregistrement).

En effet, après son retour en France, il a éprouvé un grand besoin d’écriture dans sa langue maternelle, et après une rupture, écrit en 15 jours une cinquantaine de textes, dont il va enregistrer les meilleurs en une journée de studio, afin, pense-t-il de garder des maquettes pour son usage personnel.

Ce travail va en fait déboucher sur un triple album : Varsovie – L’Alembrah – Paris, sorti en avril 2008. Certains titres vont être gardés en version « maquette », d’autres un peu plus produit. Entièrement acoustique, ce triple disque de 29 titres est très dépouillé.

(...à suivre...)