A
mon réveil, BARNS était déjà réveillé peut être par habitude lui aussi. Je lui
ai demandé s'il avait bien dormi et visiblement il était content. Je lui ai
demandé de suivre les archers jusqu'à la
cuisine de la ferme et de bien manger pour prendre des forces afin de tenir
pour la journée. Après notre prière dans la grange nous nous sommes joint aux
autres pour notre repas. Le temps de préparer les chevaux et de dire au revoir
à l'honorable femme qui nous a si bien accueilli dans sa demeure et nous voilà
de nouveau sur les sentiers. La route sur laquelle nous sommes n'est pas des
plus passagère pour l'instant nous n'avons vu encore personne. Nous nous
dirigeons vers KAINES.
Pas
d'incertitude à avoir car un panneau indique bien notre nouveau point marqué
sur la carte. Nous sommes donc sur la bonne route. KAINES.
PH
DE BEAUNE
«
Alors petit BARNS que faisais tu avant de t'enfuir de chez toi?»
O
BARNS
«
Mon père était éleveur de moutons et j'étais berger, du matin au soir je
m'occupais des moutons.»
PH
DE BEAUNE
«
Donc tu t'y connais en élevage c'est bien. Sais tu tondre un mouton?»
O
BARNS
«
Oui, j'ai appris à la ferme, ça fait 3 ans que je tonds, j'ai même participé au
concours du village .»
PH
DE BEAUNE
«
Tu as des frères et des sœurs?»
O
BARNS
« 2 frères et 5 sœurs.»
PH
DE BEAUNE
«
Tous vivants?»
O
BARNS
«
Mes frères oui ils sont déjà mariés et père de famille, pour mes sœurs les
trois plus jeunes sont mortes et les deux plus âgées sont placées comme servantes.»
PH
DE BEAUNE
«
Dans l'urgence tu n'étais pas obligé de fuir, tu aurais pu trouver refuge chez
l'un de tes frères avec un toit et du travail.»
O
BARNS
«
Du travail peut être, pour le toit et la nourriture moins sûr, ici les familles
sont pauvres et nourrir une bouche de plus c'est enlever la ration de pain d'un
autre. Je devais partir.»
PH
DE BEAUNE
«
L'avenir te dira si tu as eu raison petit.»
O
BARNS
«
Et toi tu viens d'où?»
PH
DE BEAUNE
«
Il est trop tôt pour que je te fasse des confidences, mais nous avons un point
en commun à ce jour, comme toi je suis en fuite et comme toi je fais route vers
EDINBOURG. Non pas pour chercher du travail mais pour demander asile au ROI
pour que je puisse rester vivre ici sur ces terres.»
O
BARNS
«
Tu recherches une nouvelle chapelle pour prier?»
PH
DE BEAUNE
«
Non! je ne recherches pas une nouvelle chapelle, je ne suis pas moine même si
aujourd'hui je suis vêtu comme un moine, l'ordre auquel j'appartiens est
différend.»
O
BARNS
«
Tu ne pries jamais?»
PH
DE BEAUNE
«
Ce matin même, petit, dans la grange pendant que tu mangeais avec les archers
dans la cuisine.»
O
BARNS
«
Si tu n'es pas un moine qui es tu? Car je n'ai jamais vu de moines escortés par
des archers»
PH
DE BEAUNE
«
Puisque tu viens avec nous jusqu'à EDINBOURG tu le sauras ce soir.»
O
BARNS
«
Frère PHILIBERT je vois que tu portes
sans cesse des choses à ta bouche, c'est quoi que tu manges?»
PH
DE BEAUNE
«
Des passules! Tu en veux une?»
O
BARNS
«
Non! Je ne connais pas!»
PH
DE BEAUNE
«Aurais
tu peur de ce que tu ne connais pas OXLEY.»
O
BARNS
«
Non ! Je n'ai pas peur.»
PH
DE BEAUNE
«
Alors prends en une et mange là.»
J'avais
beau le persuader d'y gouter le jeune BARNS était aussi méfiant qu'un renard.
Mais en voyant que mon Sergent PIERRE en mangeait également, il commença à
s'interroger un peu plus sur cette friandise.
PH
DE BEAUNE
«
OXLEY regarde moi»
O
BARNS
«Oui
Frère PHILIBERT»
PH
DE BEAUNE
«J'en
prends une et je la mange, donc c'est bon sinon je ne le ferai pas.»
Pas
très sur de lui BARNS fini par en prendre une et la porta à sa bouche pour
découvrir ce qui faisait mon plaisir.
O
BARNS
«
C'est bon!»
PH
DE BEAUNE
«
Bien»
O
BARNS
«
C'est quoi?»
PH
DE BEAUNE
«
Des raisins secs.»
Visiblement
la passule fit de l'effet, OXLEY me demanda si c'était moi qui les avait
préparé. J'étais sur le point de lui dire que oui et je lui est dit que non
mais que je connaissais très bien le procédé pour les conserver. Il voulu
savoir d'où elles venaient alors je lui est dit de France sans vraiment
éveiller son imagination. Je crois que ce jeune homme perdu dans son village
occupé à survivre ne sait pas vraiment lire ou alors très peu, par contre il a
très bonne mémoire car je lui est demandé de réciter une prière, celle dont il
avait envie de dire et sa prononciation était parfaite. Tout en bavardant sur
notre chemin OXLEY fini par me demander de lui donner une deuxième passule. Un
peu plus tard je fis le geste de lui en offrir une petite poignée lui précisant
que la denrée était rare et couteuse et de ne pas en manger plus de cinq ou six
par jour que ma réserve avait des limites.
Le
Sergent LEONARD m'avisa de notre approche du village de LIBERTON ce qui par
rapport à ma carte me place à moins d'une heure d'EDINBOURG. Il nous faut
absolument trouvé une auberge pour que l'on puissent se laver. Une bonne eau
chaude me fera du bien et fera du bien à toute la troupe. Nous ne pouvons pas
nous présenter comme nous le sommes. Etre ainsi sur les routes de campagnes
n'est pas mon problème, je voyage à cheval et je sens le cheval, mais pour les
deux ou trois jours que durera ma visite
je dois absolument être au mieux. Je veux dire propre. Mon dernier bain
remonte à KENDAL chez les moines.
A l'approche d'une grande ville le va-et-vient des
chariots pour le commerce est toujours important et ici la règle est la même.
Beaucoup, beaucoup de monde. La courtoisie du Frère PASCALUS ne se fit pas
attendre et à questionner les passants nous eûmes très vite plusieurs adresses
d'auberges. Les deux premières en vue ne payaient pas de mine, voyons à quoi ressemble
la suivante. Nous voilà devant l'entrée du BRANDUB. Une grande cour fermée avec
un gros arbre planté en son centre. Je m'interroge sur ce nom de BRANDUB car
cela me dit quelque chose de précis. J'y suis! le jeu du corbeau noir! J'ai
demandé à BARNS s'il connaissait ce jeu de corbeau. Eh bien oui, il connait.
Cet établissement me fait bon effet mais de toute façon je n'aurai pas le
loisir de tâter sa literie car nous ne dormirons pas en ce lieu. Nous demandons
à l'aubergiste de nous préparer un repas léger même s'il n'est que 2H00 de
l'après midi et des bains chauds. Moyennant finance nous avons eu droit à
toutes les satisfactions dû aux gens de notre condition. Le bon aubergiste nous
fit venir un excellent barbier pour nous remettre en état. Le moine BEREM
m'avait rasé le crane mais depuis plus rien.
"Chroniques romancées extraites du journal de
PHILIBERT DE BEAUNE par PAUL KIRILL YEVGENY BELSKY traducteur."
" Quel plaisir de se détendre pendant une
trentaine de minutes dans une eau suffisamment chaude sans avoir la peau
bouillie avec du bon savon pour rendre joyeux. Pour des raisons de sécurité
nous ne pouvons pas nous laver tous ensembles. D'ailleurs IL n'y que trois
cuves installées devant la cheminée. PASCALUS, ROLAND et moi même pendant que
les autres montent la garde. A suivre les 3 archers et pour finir mes deux
fouines et le petit BARNS.
Ce soir je vais reprendre mon manteau blanc que je
ne porte plus depuis mon arrivée sur l'île de MAN. Je me suis habitué à cette
robe de moine même si je ne la trouve pas très pratique pour monter à cheval
quant au manteau brun plutôt chaud je m'en suis bien accommodé. Je ne le quitte
que pour quelques jours car sitôt mon entrevue terminée je reprendrais la route
en simple moine. Mon habit de Templier sera de nouveau roulé dans mon
sac."
*
Note du traducteur.
"
Au moyen âge les bains et le savon n'étaient pas chose quotidienne. L'origine
du savon de MARSEILLE provient du savon originaire d'ALEP en SYRIE existant
depuis des milliers d'années. Le mode de fabrication de celui-ci à base d'huile
d'olive et de laurier s'est répandu à travers tout le bassin méditerranéen à la
suite des croisades. En passant par l'ITALIE et l'ESPAGNE pour atteindre
MARSEILLE; La cité phocéenne possède des manufactures de savon depuis le XIIe
siècle."
PIERRE
le vosgien
«
CHEVALIER, nous avons un problème avec ton jeune protégé.»
PH
DE BEAUNE
« Ce matin il avait peur d'un raisin sec, ne me
dit pas que maintenant il a peur de l'eau.»
PIERRE
le vosgien
«
Va et débrouilles toi avec lui.»
En
entrant dans la petite pièce attenante aux cuisines je vis de suite que le
jeune OXLEY n'était pas familier de ce genre de manœuvre. J'ai appris à ne
jamais faire peur à un oiseau si vous voulez qu'il revienne chanter sur la
branche de l'arbre sous lequel vous être assis.
PH
DE BEAUNE
«
Que se passe-t-il encore.»
O
BARNS
«
C'est l'eau, elle est bouillante!»
Très
calmement je me suis approché de la cuve où se tenait OXLEY le regard un peu
rougis par la colère et par la peur. La situation dans laquelle je me suis
présenté fit rire le Sergent LEONARD car ce n'est pas tous les jours que je me
promène au milieu d'une cuisine juste vêtu d'un linge de bain me couvrant qu'à
mi ventre. Toujours très calmement j'ai plongé la main et le bras dans la
cuve et je n'ai pas noté que l'eau était
particulièrement brulante. Je me suis donc avancé devant la cuve où trempait le
Sergent LEONARD et j'ai fait de même sans noter une grande différence. J'en ai
profité pour le saisir par les cheveux et enfuir sa tête de fouine jusqu'au
fond du cuvier. Là je me suis fait plaisir. Je ne regrette pas d'avoir traversé
une partie de la cour à moitié nu. j'ai demandé à mon Sergent PIERRE de se
dévêtir est d'entrer dans sa cuve et de commencer son lavement avec le linge et
le savon.
PH
DE BEAUNE
«
Tu vois BARNS ce que font les deux Sergents est simple, et de plus ils ne s'en
plaignent pas car ce bain ils l'attende depuis plusieurs jours. On ne peut pas
vivre tout le temps en portant sur nous une odeur de cheval. Je vais te
rajouter un peu d'eau froide, maintenant tu te déshabilles et tu grimpes dans
cette cuve. Tu fais exactement comme les deux Sergents , tu prends ton linge et
ton savon et tu frottes très fort et partout. Je veux que tu ressortes de cette
cuve aussi rose qu'un jeune goret qui vient de naitre.»
OXLEY
c'est déshabillé un peu penaud et sans dire un mot a fini par glissé dans sa
cuve.
L'eau
était peut être un peu chaude mais pas au point de bouder un bain. Quand
l'habitude lui viendra de prendre des bains, il rira de ce jour en pensant à la
naïveté de sa jeunesse. Quant à LEONARD je lui ai promis de lui faire boire
l'eau de sa prochaine cuve s'il s'amuse à raconter ce qui s'est passer dans
cette cuisine.
SERGENT
LEONARD
«
Je le trouve bien susceptible d'un coup.»
PIERRE
le vosgien
«Tu
connais l'histoire du hérisson, qui si frotte si pique.»
PH
DE BEANE
«
Tu me disais quelque chose PIERRE?»
PIERRE
le vosgien
«
LEONARD vient de me dire que ça fait beaucoup d'eau d'un coup.»
PH
DE BEAUNE
«
Je le comprends et j'ai déjà mal pour lui
et toi BARNS je veux que tu ressortes de ce cuvier aussi beau qu'un
ange.»
Sous la crasse d'hier et de celle de ce matin je
n'aurai jamais imaginé la beauté du diable. Le jeune OXLEY en habits propres
m'est apparu en pleine lumière comme je l'avais imaginé. Jeune et beau, un peu
fragile mais prêt à voler de ses propres ailes, j'ai bien fait de m'arrêté sur
le bord de ce chemin. La main du SEIGNEUR est secourable là où on ne l'attend
pas. Le SIEGNEUR a envoyé BARNS soit pour me sauvé soit pour me perdre.
Nous
sommes là à moins de une heure de mon rendez vous le plus important. C'est avec
une grande élégance que nous sommes ressortis de l'auberge du BRANDUB. PASCALUS
et moi en habits blancs et grands manteaux de laine, suivit de nos Sergents en
habits noirs. Nos archers avaient endossés leurs plastrons noirs à bandeaux
rouges. Ils étaient magnifiques. Je me sentais grand et fier et j'avais BARNS à
mes côtés pour admirer ma grandeur. Je remercie le SEIGNEUR pour ce jour.
C'est
le Sergent ROLAND qui ouvre la marche dans les premières rues de la ville. Nous
pouvons voir de loin le château sur son promontoire rocheux au cœur de la
ville. Je me pose mille questions. J'angoisse à l'idée d'une réponse négative,
elle pourrait nous être fatale. De nouveau contraint à une route
incertaine et semé d'embuches. Ce ROI
BRUCE ne ressemble peut être pas à tous ces ROIS que nous connaissons. A vrai
dire nous ne savons presque rien de lui. La finesse de la diplomatie de notre
Maitre ANTOINE DE CHATEAURENAUD ne peut que remportée cette victoire. Mon Frère
CHRETIEN sera aux côtés du Maitre la chance supplémentaire que beaucoup
n'auront jamais. Nous ne sommes pas venus de si loin pour perdre. Je ne veux
pas croire au malheur. SEIGNEUR vous qui savez déjà ce que je ne sais pas
encore envoyez moi un signe pour me combler de joie. Je déposerai mon épée à
vos pieds en signe de soumission. Je suis la main de votre justice et cette
main ne peut être faillir. Pour vous SEIGNEUR je repartirai en TERRE SAINTE, je
n'attends qu'un appel de vous.
Bonus
es, domine, animae quaerenti te; quid ergo invenienti? Sed enim in hoc est
mirum, quod nemo tequaerere volet, nisi qui prius invenerit. Si je suis venu
jusqu'ici dans ces terres du nord pour accomplir notre mission, dites moi
SEIGNEUR si nous avons fait le bon choix. Je penses au GRAND MAITRE et à tous
mes Frères qui sont restés là bas, SEIGNEUR accordez moi votre miséricorde.
Soyez auprès d'eux.
SERGENT
ROLAND
«
Je vois 2 hommes à cheval avec l'étendard du Roi, ils viennent vers nous.»
FRERE
PASCALUS
«
S'ils viennent à nous, soyons respectueux
et saluons ces hommes comme il se doit.»
Le
Soldat à l'étendard
«
Frères Chevaliers nous sommes envoyés par le Roi pour vous conduire au Palais.»
LE
second Soldat
«
Je porte un message pour le CHEVALIER de BEAUNE.»
PH
DE BEAUNE
«
Je suis le CHEVALIER DE BEAUNE.»
Le
second Soldat
«
Ceci est pour vous.»
Le
soldat me tendit un rouleau fermé à la cire.
FRERE
PASCALUS
« Ouvre le de suite et tu seras soulagé. Je
sais lire sur les visages et je vois bien ton angoisse. Ouvres!»
Alors
j'ai suivit le bon conseil de PASCALUS, j'ai ouvert le message.
Et
là, tous mes frères ont vu mes yeux pleurer, je ne sais pas retenir mes émotions.
FRERE
PASCALUS
«
Donnes moi ce rouleau PHILIBERT que j'en fasse l'annonce aux autres.»
Je
le tiens tellement serré que le Frère PASCALUS s'y est repris à deux fois pour
me l'arracher de la main. Je l'ai rêvé si fort que je n'arrive pas à le lâcher.
FRERE
PASCALUS
«
Mes Frères! VICTORIA.»
Le
rouleau est passé de main en main, tous voulaient lire le mot unique qui résume
tout. A ce moment là je suis descendu de mon cheval et j'ai planté mon épée
dans le sol. Je me suis mis à genoux et j'ai prié. Ma prière fut courte mais
lourde de symboles. Moi qui croyait que le SEIGNEUR c'était détourné de ma face
et bien non il était là en moi et je pouvais sentir sa force dans la vibration
de mon épée. Je suis l'homme le plus heureux du monde en cet instant. Je suis
remonté sur mon cheval et d'un hochement de tête j'ai fait savoir aux soldats
du Roi que nous étions prêts pour
rejoindre le château.
A
l'approche du château je me suis senti comme un enfant. Mes yeux cherchaient
dans tous les sens sans voir celui qui me fixait intensément. Quand finalement
mes yeux ont croisé les siens il était là! à m'observer tranquille , empreint
de cette sérénité qui lui colle à la peau depuis des années. Mon Frère
m'attendait illuminé par cette flamme qui brille dans ses yeux. Il me connait
mieux que tout le monde mais moi aussi je le connais bien et là je vois un
homme qui savoure sa victoire. Au moment où j'ai posé les pieds au sol, il sait
levé pour venir me rejoindre. Je l'ai serré très fort, j'avais un besoin fou de
le toucher et lui aussi, voilà 2 mois que nous nous sommes vu et j'ai hâte de
boire ses paroles.
CH DE LUSIGNY
«
Ne dis rien, attache ton cheval et suis moi, je vais te montrer ce pourquoi
nous sommes venus. Frère PASCALUS bien
venue à EDINBOURG, attachez votre cheval et soyez des nôtres, que les Sergents
se joignent à nous, suivez moi! «
CHRETIEN
nous entraina dans une salle située au premier étage du château. Une salle de
travail comme nous en avons vu un peu partout mais là devant nous , accrochée
sur le grand mur face aux fenêtres ils nous étaient permis d'admirer la carte
de ce nouveau pays qu'est l'ECOSSE.
CHRETIEN
dégaina son épée et s'en servi pour nous indiquer notre position. Les deux mers
de part et d'autre. GLASGOW d'un côté et EDINBOURG de l'autre. Puis il pointa
son épée sur une ville située sur le bord de la mer du nord.
CH
DE LUSIGNY
«
Mes Frères, ici à la pointe de mon épée se trouve SAINT ANDREWS, ceci est
désormais notre terre. Le Roi nous accorde asile «
Nos
yeux fixaient avec force la pointe de l'épée de notre Frère et nous ne pouvions
pas détacher notre regard de ce point sur la carte. Nous avions quitté PARIS
dans la précipitation et nous voilà à l'aube d'une nouvelle vie. SAINT ANDREWS
avait désormais un sens. Encore quelques jours et je pourrais voir la ville de
mes yeux. Je pourrais de nouveau prendre une poignée de terre et la serrer très
fort, car cette terre là fera partie de ma vie. Et pour cette terre là je
saurai reprendre les armes si elle fait appel à moi.
CH
DE LUSIGNY
«
Notre Maitre ANTOINE est déjà à SAINT ANDREWS depuis 10 jours. Nous serons
logés correctement pour cet hiver mais le vieux domaine des moines est à
reconstruire. Nous reprenons à notre nom toutes les terres des moines qui un
peu surpris ont finalement bien accueilli la décision de Roi et notre venue à
SAINT ANDREWS est plus un don du ciel à leurs yeux qu'une fatalité. En vue de
notre futur commerce nous avons fait un achat
important de terres situées plus au nord en dehors de la ville.»
Ces
quelques minutes de silence étaient nécessaire pour chacun d'entre nous afin de
bien évaluer les étapes déjà franchies et celles à venir.
FRERE
PASCALUS
«
Je ne sais pas pour vous mes Frères, mais tout ceci me donne grande faim.»
SERGENT
LEONARD
«
Notre Frère PASCALUS a raison fêtons cette victoire!»
CHRETIEN
nous entraina ensuite au deuxième étage afin de nous montrer nos chambres. Je
m'attendais à des pièces spacieuses, confortables avec de la lumière et il n'en
étaient rien. Elles étaient petites et sombres mais équipées de bons lits.
Comme j'ai beaucoup de choses à dire à CHRETIEN et à entendre de lui je
partagerai sa chambre. Les archers et BARNS dormiront dans la chambre d'à côté.
Le Frère PASCALUS et nos trois Sergents ensembles dans celle d'en face. Comme
je l'ai toujours dit autant être proche, nous pouvons être amené à tout moment à faire mouvement. Il aurait
été stupide d'être éparpillé comme des mouches dans tous les coins de cette
forteresse.
Notre
repas de fête dans l'ensemble assez simple fut par contre bien arrosé et quand
il faut compter les marches pour aller se coucher ce deuxième étage n'en
finissait pas de monter à vous donnez le tournis. J'avais l'impression que l'on
avait rajouté des marches au cours de la soirée. Les deux Frères d'armes que
nous sommes, heureux d'être de nouveau face à face, n'ont pas beaucoup parlé,
nous nous sommes endormis très vite.
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