Nous avons attendu un peu que la brume soit levée et nous sommes partis en laissant nos Frères entre rivière et colline, entre vent et neige car hier en fin de journée j'ai vu les premiers flocons descendre du ciel. Mon Sergent PIERRE m'a rappelé à l'occasion que le sable chaud de la Terre Sainte lui manquait beaucoup surtout en cette période. Je me suis dis à moi aussi que le sable chaud me manquait également. Je n'oublierai pas de sitôt ces 3 années de guerre mais aussi les nombreux mois de paix où il faisait bon vivre. Certes le travail était là mais quel plaisir de faire commerce sur ces terres. Je sais que tous les Templiers n'ont pas eu des vies exemplaires sur les terres de notre SEIGNEUR et que l'appât du gain a tourné la tête à certains d'entre eux. Mais le bon commerce était agréable entre tous. Ne disait-on pas en d'autre temps si tu cherches fortune va en Terre Sainte elle te donnera tout ce que tu veux. Il n'y a pas que les paroles du CHRIST qui résonnent sur les terres de la JUDEE. Si tu grattes un peu le sol tu y trouveras de l'or et de l'argent. Enfin tout ça est bien loin, 15 ans déjà.
Mais en regardant à ma gauche je vois mon Sergent qui baille et en regardant sur ma droite je vois le Sergent LEONARD qui en fait tout autant. Pourquoi je me plaindrais, je suis en bonne santé et en charmante compagnie. Quand ils auront fini de bailler, ils vont commencer à parler jusqu'au repas de midi. Je vois que le Frère PASCALUS regarde sa carte, vu la courte distance que nous avons effectuée, il ne peut pas y avoir d'erreur.
PH DE BEAUNE
« Je te vois soucieux Frère PASCALUS ?»
FRERE PASCALUS
« Eh bien, d'après ma carte, nous aurions dû croiser le village de BIGGAR!»
PH DE BEAUNE
« Notre pose de midi est prévue au repère de SKIRLING!»
FRERE PASCALUS
« Oui, je suis d'accord avec toi, mais si nous ne sommes pas sur la bonne route, SKIRLING non plus, tu vois ce que je veux dire.»
PH DE BEAUNE
« Tu en penses quoi Sergent ROLAND?»
SERGENT ROLAND
« J'ai bien regardé la carte et je ne vois pas d'erreur.»
PH DE BEAUN
« Si le village n'est pas là c'est qu'il y a peut être un problème.»
SERGENT ROLAND
« Je suis d'avis que l'on reste sur cette route, je ne vois pas de problème.»
PH DE BEAUNE
« je suis d'accord avec toi, restons sur ce chemin, car en regardant bien, les passages ont l'air d'être fréquents.»
SERGENT LEONARD
« Peut être que BIGGAR et SKIRLING ne font qu'un voilà pourquoi on ne le trouve pas.»
FRERE PASCALUS
« Trop de distance entre les deux ce n'est pas possible ?»
PIERRE le vosgien
« Nous sommes suivit depuis plus d'une heure par un homme qui se tient à bonne distance de nous, il suffit de mettre la main dessus et nous en saurons plus.»
FRERE PASCALUS
« Ne m'en veut pas mais je n'ai pas remarqué cette présence, es-tu sur de toi, n'as-tu pas confondu avec un ours !?»
PIERRE le vosgien
« Je sais ce que j'ai vu, tôt ou tard vous le verrez aussi, j'ai dit un homme seul mais peut être que les autres ne sont pas loin.»
PH DE BEAUNE
« Tu dis qu'il nous suit depuis une heure, cela correspondrait en distance avec le village que nous cherchons.»
SERGENT ROLAND
« Alors ! Que faisons-nous ?»
PH DE BEAUNE
« Rien, nous poursuivons sur ce chemin jusqu'à SKIRLING.»
Tout compte fait, la route était bien là bonne quand au village de BIGGAR nous n'avons pas d'explication. Vers midi, nous avons touché notre point de repère. Le petit village de SKIRLING était bien là devant nous. PIERRE a aussi raison en disant que nous sommes suivit. Nous l'avons tous vu, je dirai un jeune berger mais rien qui représente un danger, l'homme est bien seul. Peut être un vagabond qui erre de village en village à la recherche d'un peu de travail. Je ne vois pas la nécessité de lancer la cavalerie sur lui, nous ne sommes pas des sauvages et peut être que lui pas plus que nous. Quand il sera fatigué de nous suivre, il s'arrêtera bien et nous n'en aurons plus de nouvelles. Pourquoi s'inquiéter pour si peu?
Nous nous sommes contentés d'un repas léger, nous mangerons en conséquence ce soir en arrivant à WEST LINTON. Nous n'avons pas trop prêté attention à l'homme qui nous suit, nous sommes restés sur notre chemin et lui sur le sien, à bonne distance comme s'il ne voulait pas être vu tout en restant visible par moment. Il est fréquent qu'il y ait un fou dans chaque village alors disons que nous en avons hérité d'un et il faudra bien le rendre au prochain village, car nous ne pouvons pas le prendre en charge.
Mais pour l'instant notre fou passionne aussi bien PIERRE que LEONARD, d'ailleurs ils me le surnomment TOUFOU. Je me demande bien se qui pousse cet homme à nous suivre ainsi. Notre prochaine étape est DOLPHINTON, nous verrons bien s'il est toujours là. Si c'est le cas alors c'est bien un fou. D'après la carte de PASCALUS nous allons couvrir la distance d'environ 30 KMS ce jour, mais jamais un fou ne ferait une chose pareille. Je n'y comprends rien. Mais peut être que tout simplement cet homme se rend à la ville voisine et à voyager autant le faire pas trop loin d'une escorte militaire. Peut être que cet homme n'est pas fou mais seulement pauvre et surtout prudent.
PIERRE le vosgien
« Tu vois CHEVALIER, TOUFOU nous suit encore, j'aurai dû le capturer.»
PH DE BEAUNE
« Pourquoi faire, tu veux l'attacher à un arbre.»
PIERRE le vosgien
« Juste savoir pourquoi il nous suit.»
SERGENT ROLAND
« Et après!»
PIERRE le vosgien
« Comme ça je saurai.»
PH DE BEAUNE
« Personne ne capture personne, il se montre pour que l'on remarque sa présence et inverse il nous observe pour suivre son chemin. Avant de dormir tu laisseras une pomme à bonne distance, s'il a faim la pomme aura disparu au matin.»
Après nous être installés dans une petite clairière à l'entrée de WEST LINTON, nous avons monté notre camp et allumé un bon feu pour notre nuit. Mon Sergent a disposé une pomme à l'entrée de chemin qui conduit à notre camp, connaissant PIERRE comme je le connais il est capable de veiller toute la nuit pour surveiller sa pomme et l'autre belette de LEONARD de se joindre à lui.
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