La cloche de la chapelle SAINT GEORGES à fini par tinter à 6H00.
Le grand dortoir porte bien son nom, je suis assis sur mon lit, je suis le seul à être réveillé. Je suis un peu lourd dans ma tête et j'ai dû mal à faire des gestes simples. J'ai dormi tout habillé. Mon Sergent n'est pas là, SPINELLI non plus, le Sergent ROLAND non plus, LEONARD non plus et les deux archers THIBERT et GAULT non plus. Le Frère PASCALUS vient d'ouvrir les yeux et s'étonne sans plus de ne pas voir le reste de la troupe.
‘Je ne me souviens plus très bien de la fin du repas. PASCALUS me dit que nous avons beaucoup bu hier soir et qu'après être monté nous coucher SPINELLI et les autres sont redescendus aux cuisines pour finir leurs verres. Il est 8H00 du matin je suppose qu'ils ont visité la cave et qu'ils y sont encore. Je me souviendrai de KENDAL et de sa bière et de ses chaudrons et de ses moines. Tout compte fait nous ne mangerons pas dans la cuisine ce soir. Restons maitre de nous même cette bière est capable d'assommer un cheval. Mais je reconnais aussi que ces moines n'ont peut être pas beaucoup de visiteurs et qu'ils ont tout fait pour être agréable. L'écuyer JAILLOUX et l'archer BRETIN n'ont pas entendu la cloche je suppose que pour eux aussi la nuit a été difficile. Maintenant que j'y repense j'ai cru entendre sonner la cloche mais je n'en suis plus très sur. Je me permets quand même de les tirer de leur sommeil. Maintenant que nous sommes tous les quatre bien réveillés et sur nos pieds je propose que l'on descende de notre dortoir pour rejoindre les autres.
Je ne m'attends pas à trouver des lumières en bas, je sais par expérience que ces beuveries n'engendrent que des paroles de soûlots et parfois des actes que l'on regrette par la suite. Je ne comprends pas pourquoi continuer à manger quand on a plus faim et pire pourquoi boire plus que de raison jusqu'à voir son esprit vous abandonner. Je connais la faiblesse de l'homme et je sais ce que peuvent faire des litres de bière bus pour prouver à l'autre que l'on peut encore mieux faire.
Peu importe ce que je verrai en ouvrant la porte de la cuisine, ce qui compte c'est que ces hommes soient en état de remonter sur leurs chevaux. Il est hors de question de passer la journée ici, même si certain se plaignent de tournis, ils devront se tenir en selle.’
* Note du traducteur
Le vin, toujours le vin mais aussi la bière. Rarement l'eau. Au moyen âge la production et la consommation de vin sont importantes car l'eau n'est pas potable. A cette époque pour boire de l'eau propre il fallait attendre la pluie et recueillir ce trésor du ciel dans des citernes comme cela ce fait encore de nos jours dans beaucoup de pays où l'eau est denrée rare. Le vin pouvait être consommé de trois façons: en 1 coupé avec de l'eau, en 2 direct tiré du tonneau comme nous le faisons encore ou chaud avec miel et aromates mais il était considéré comme une médecine. L'utilisation du vin chaud date du temps des romains, il servait à combattre les coups de froid mais surtout à réconforter les faibles et tous les malades.
PH DE BEAUNE
« Panem et circences ! »
FRERE PASCALUS
« Qu'es ce qui se passe là-derrière?»
PH DE BEAUNE
« N'entre pas PASCALUS, attends moi dehors avec les autres, je m'en occupe!»
Une fois seul, libéré de la présence du Frère PASCALUS je suis entré dans la cuisine.
Je n'en dirai rien car je ne suis pas là pour juger, d'ailleurs je ne pourrais pas porter une remontrance envers des Frères que j'apprécie et puis tout homme est libre de ses actes à condition qu'il en assume la nature.
PH DE BEAUNE
« CHEVALIERS! SERGENTS! Voici un grand seau d'eau fraiche, trempez vous la tête dedans, réveillez-vous, nunc est bibendum;
Je pars dans 1H00 avec ou sans vous!»
Bien sur que je ne serais pas parti sans eux, mais il fallait bien les secouer un peu tout en gardant un peu de respect. En attendant que les premiers débauchés sortent de la cuisine du diable je suis allé préparer mon cheval et par la même occasion celui de mon Sergent PIERRE car je sais bien qu'il n'arrivera pas à sangler la selle en son état. J'espère qu'il va retrouver ses bottes. Sacré Caillou, il y a longtemps qu'il ne m'avait pas fait ce genre de surprise.
La porte de la cuisine à fini par s'ouvrir et mon Sergent de sortir tant bien que mal. Visiblement il est habillé correctement, ses bottes aux pieds et l'épée à la main. Bien tout le monde suit, nous allons pouvoir partir à la recherche de Maitre GUILLAUME et de sa troupe.
PH DE BEAUNE
« Si la troupe est au complet, signal du départ.»
Le Sergent LEONARD a bien soufflé dans sa corne pour un son si faible que même les oreilles de mon cheval n'ont pas remué.
PH DE BEAUNE
« Alors Sergent LEONARD, tu pisses froid ce matin?»
La tête de LEONARD ne vaut pas mieux que celles des autres. Je savoure cette journée et remercie Dieu de la bonne nuit que j'ai passé à dormir. Même si je reconnais avoir forcé sur la bière pendant le repas.
Mon Sergent PIERRE me suit, en fait son cheval suit le mien pour être juste. A le voir de près les yeux clos je dirai qu'il dort, si je le réveil il me dira qu'il était entrain de faire une petite prière mais comme je le connais bien je sais qu'il ne prie pas. Il est hors de question de couper la troupe en deux pour les recherches du moins pour l'instant, passé midi je jugerai si c'est possible.
FRERE PASCALUS
« Curieux ces moines n'est-ce pas PHILIBERT ?
A part distiller de la bière et tenir au chaud leurs chaudrons que font-ils d'autre ?»
PH DE BEAUNE
« Rien »
FRERE PASCALUS
« Sont-ils perdus pour Dieu?»
PH DE BEAUNE
« Nul homme n'est perdu au regard de Dieu mon Frère, car Dieu seul peut juger ces hommes et ceux là ne vivent pas dans la même tourmente que nous. Dieu jugera en temps utile. «
FRERE PASCALUS
« Peut-on choisir entre la bière et notre Seigneur?
PH DE BEAUNE
« S'ils ont choisi la bière, c'est peut-être parce que notre seigneur le veut bien!»
Je suis persuadé que le Frère PASCALUS a saisi la situation des moines de KENDAL et qu'il s'en trouve désappointé.
Bien qu'une partie de la troupe tente tant bien que mal d'ouvrir les yeux, je me fais un plaisir de passer à côté de chacun d'eux pour leur apporter mon soutien car faire du cheval dans ces conditions c'est une épreuve. Le silence de SPINELLI en dit long.
En reprenant la tête du groupe je retrouve mon Sergent PIERRE un peu moins hébété, visiblement il a retrouvé ses esprits. La faim lui fait croquer une pomme puis une deuxième avec autant d'acharnement qu'un chat sur une souris.
PH DE BEAUNE
« Ca va mieux, on dirait!»
PIERRE le vosgien
«Je sais pas, j'ai mal à la tête!»
PH DE BEAUNE
« Ca va passer, ça passe toujours!»
PIERRE le vosgien
« Je ne sais pas, j'ai mal à la tête!»
PH DE BEAUNE
« Et pour le reste?»
PIERRE le vosgien
« C'était bon!»
PH DE BEAUNE
« Hé bien tu vois, si tu as souvenance de ta nuit, c'est que la tête va mieux.»
PIERRE le vosgien
« Tu m'as vu cul par dessus tête?»
PH DE BEAUNE
« Ce que tu as fait, toi et les autres n'est pas mon problème, ce que je n'approuve pas c'est que tu as perdu le contrôle de ta personne non pas en acte mais en esprit et cela n'est pas bien car tu t'es rendu vulnérable. Tu dois toujours garder le contrôle de toi PIERRE, toujours. Je reconnais qu'il n'y avait pas de danger, mais si tu baisses ta garde alors tu peux perdre la vie. »
PIERRE le vosgien
« Chevalier, je reconnais ma faute.»
PH DE BEAUNE
« PIERRE Ceci n'est pas une faute, c'est une étourderie à cause de la bière des diables de moines.»
PIERRE le vosgien
« C'est pas des moines!»
PH DE BEAUNE
« Comment ça, c'est pas des moines?»
PIERRE le vosgien
« Oui, ce sont bien des moines, mais pas vraiment des moines!
Nous, nous sommes moines et soldats, beaucoup soldats et très peu moines.»
PH DE BEAUNE
« ET alors»
PIERRE le vosgien
« Alors eux ce sont des moines et ...et pas beaucoup moines
Ce sont des dodues!»
PH DE BEAUNE
« Des dodues?»
PIERRE le vosgien
« Des dodues joyeuses!»
PH DE BEAUNE
« Le moine BEREM et les autres moines sont des dodues joyeuses?
Et vous avez passé toute la nuit dans la cuisine?»
PIERRE le vosgien
« Dans la cave.»
PH DE BEAUNE
« SPINELLI, tu n'es qu'une charogne, bâtard de Venise!»
Cette première journée de recherche nous à conduit plus au sud de la ville là où la rivière forme une grande boucle en forme de S. Nous laissons des signes bien en vue de notre passage au cas où le 3e convoi passerait par cette route.
Nous sommes arrivés à l'extrême limite de notre journée, plus au sud encore nous apercevons en contre bas du grand plateau rocheux la petite bourgade de BRIGGTEER et là rien en vue.
Demain nous contournerons la ville par l'est jusqu'au lac et là nous verrons bien. Pour l'instant nous faisons chemin inverse pour le retour qui nous ramène à la chapelle SAINT GEORGES. A entendre les voix s'interpeller j'en conclue que tous mes compagnons ont repris leurs esprits. LEONARD et PIERRE sont en grand bavardage leur tête va mieux le mal est passé. Je leur recommande de boire moins de bière ce soir car la journée de demain sera longue. Mais à voir leurs mines réjouies je ne suis pas certain qu'ils pensent seulement à la bière.
‘Nous sommes revenus très discrètement dans la cour attenant à la chapelle SAINT GEORGES. Il est vrai que 10 hommes à cheval peuvent passer presque inaperçus. Après avoir débarrassé nos chevaux de leurs équipements et monté nos selles dans notre dortoir, nous sommes ressorti sans faire trop de bruit et sans passer par la cuisine pour ne pas être interpellé. Nous avons brossé nos chevaux avec beaucoup d'attention, chacun cherchant dans le regard de l'autre le meilleur moment pour prendre la parole et dire des mots justes pour le suivit et la manière de ce conduire ce soir vis à vis de nos hôtes. C'est SPINELLI qui fit le premier pas en s'adressant à tous. Personnellement je ne l'aurai pas cru capable d'une telle audace. Mais quand il veut bien se donner la peine d'être juste avec lui même et envers les autres, je dois reconnaitre que dans son regard il y avait de la sincérité. Je n'aurai pas donné de meilleurs conseils si on peut appeler ça des conseils.
Mais au moins tout homme présent c'est senti libéré d'un gros poids quand le Frère SPINELLI nous a dit que tout homme peut commettre des fautes. Que nous avons tous la possibilité de dire non et que ceux qui auront la faiblesse de descendre dans la cave sont pardonnés d'avance et que leurs actes seront lavés par les prières que nous ferons dans les jours à venir. Le Frère SPINELLI n'a pas caché son soulagement, premier buveur, premier pêcheur. Je sais qu'il redescendra dans la cave je le vois dans ses yeux. Mais au moins il est honnête il ne se ment pas à lui même donc il ne ment pas à DIEU car il faudra bien demander pardon. Je sais que notre SEIGNEUR nous pardonne toujours alors soyons nous même. En poussant la porte de la cuisine je fus saisi par des saveurs enivrantes. Nous nous sommes tous précipités vers la grandes cheminée où de grosses marmites attiraient notre curiosité. J'ai compris le malheur de ces moines et leur bonheur d'offrir des mets divinement préparés.
De la cuisine de Roi pour des Rois faite par des hommes de DIEU qui tout compte fait ne trouve leur salut que dans leur cuisine. Ils boivent, ils mangent, ils sont ce qu'ils sont mais ce n'est pas à nous de les juger. Nous ferons honneur à leurs plats. Ce soir bouillon de poule, brouet aux amandes, lapins grillés à la broche parfumés d'anis et de cannelle suivit d'une tête de veau et des pieds de veau accompagnés d'une sauce à l'ail et de graines de moutarde sauvage. Les bonnes odeurs de pain tout juste sorti du four emplissent toute la pièce. Oui ce sont des moines joyeux pas très grands de nature avec des sourires d'anges avec cette bonne mine qui n'appartient qu'à eux. Leurs joues sont rouges de vie aussi colorées que le sont les pétales de certains pavots qui poussent en Orient. Quant à nos yeux s'ils sont rouges et rieurs c'est qu'ils n'ont pas vu une telle effervescence depuis longtemps. Peut être que DIEU existe dans cette cuisine. Au bout de la table posé sur un chevalet un petit tonneau de vin rouge. Il m'est arrivé souvent de boire du petit vin toujours coupé avec de l'eau pour qu'il descende mieux aussi quand je peux en gouter du bon je sais en apprécier les saveurs.’
* Note du traducteur
Toujours soucieux d'apporter une certaine dose d'authenticité, ce chapitre et le suivant traduisent la dualité interne entre la vie du moine et celle du soldat.
LE MOINE BEREM
« Je lève mon verre à la santé de nos visiteurs, goutez ce bon vin de France, il vient d'Anjou.»
SERGENT LEONARD
« Vive les moines, vive l'Anjou.»
‘ Comme la porte de la cave était largement ouverte mon Sergent me saisit par le coude et m'y entraina. Je n'aurais jamais imaginé une cave comme celle-ci. Encore plus grande que la cuisine presque aussi large que la chapelle elle même. Il y a des tables et des lits comme le faisait les anciens romains, il y a aussi les sépultures peut-être anciennes dans le fond ou plus récentes comme les 2 qui sont au centre et qui servent à entreposer verres et bouteilles. Je ne dirai rien car le souffle me manque un peu. De partout des plateaux couverts de fines pâtisseries envahissaient tables et caveaux. Ici je reconnais des cressées aux gingembre, là de la coudrée aux noix, des amidons aux amandes parfumés de safran, des testes de Turk aux 4 épices. Sur les petites tables postées en avant des lits je dirai à vue d'œil différentes tarpolanes à base de lait d'amande soit aux prunes, soit aux figues, soit aux poires ou encore aux raisins. Je regarde mon Sergent PIERRE et je vois dans son regard cette marque d'étonnement comme s'il avait de nouveau 12 ans et qu'il s'apprête à recevoir son premier cheval. Après m'être bien imprégné de la cave des morts, nous sommes remontés voir la cuisine des vivants. L'ambiance était joyeuse le vin et la bière coulaient avec volupté. Je crois que pour ce soir je ne serai ni moine ni soldat, je le redeviendrai demain quand le soleil se lèvera.
La cuisine est assez grande pour que le service du repas soit agréable et instructif, car les moines préparent les plats devant nous. Je reconnais une certaine excitation en voyant leurs mains transformer viandes et épices en mets succulents et odorants. Entre levées de verres et récits de guerre la soirée avance à pas de loup. Si LEONARD n'avait pas trébuché sur ma visite à JERUSALEM, PIERRE et moi n'aurions pas été la cible de multiples questions. A ce moment sans savoir pourquoi tous les moines à tour de rôle sont venus nous embrasser le front. C'est à ce moment là que j'ai compris tout le désespoir et tout l'amour qui vibrait en chacun d'eux. Ils ne sortiront jamais d'ici peut être par peur de l'extérieur et voir des voyageurs venant de si loin est pour eux un vrai bonheur.’
*
Note du traducteur
Le repas du soir finissait la journée faite de travaux divers et devait être un
moment privilégié pour tous ceux qui étaient autour de la table. IL y a 700 ans,
manger était la chose la plus importante. Les repas qu'ils soient simples
composés d'une soupe et d'un morceau pain ou très copieux avec plusieurs
viandes ou volailles s'éternisaient entrecoupés de récits. Les conteurs étaient
prisés qu'ils soient professionnels ou simples particuliers. La tradition des
veillées ont permis de faire perdurer dans le temps les chansonnettes des
troubadours.
Vers les 11H00 nous avons regagné notre dortoir pour un repos bien mérité après ce festin de trois heures. Les sergents ROLAND et PAQUELIER beurrés comme des huitres ont eu grand peine à s'asseoir sur leurs paillasses, tel qu'ils se sont allongés, ils sont restés. Tout comme le Frère PASCALUS qui comme la veille c'est endormi avant même de quitter la cuisine.
L'archer BRETIN et l'écuyer JAILLOUX fidèles à eux même et à leurs principes nous ont assuré de leur vigilance. C'est certainement les deux seuls à avoir l'esprit lucide. Ils ne boivent pas ou très peu et rien que pour cela ils ont droit à toute ma gratitude.
PIERRE le vosgien
« Je descends voir les chevaux.»
PH DE BEAUNE
« Attends moi je descends avec toi, passe devant je te suis.»
PIERRE le vosgien
« Comme tu peux le voir, Chevalier, nos chevaux ne manquent de rien, bon foin et bonne eau.»
PH DE BEAUNE
« Et nous?»
PIERRE le vosgien
« Nous sommes comme nos chevaux, on ne manque de rien, bon repas et bon vin.»
PH DE BEAUNE
« Et maintenant!»
PIERRE le vosgien
« Je te raccompagne au dortoir Chevalier mais je te préviens que je redescends aux cuisines gouter quelques liqueurs.»
PH DE BEAUNE
« Tu retournes là-bas sans moi et boire des liqueurs sans moi!»
PIERRE le vosgien
« Tu veux descendre avec moi dans la cave du diable?»
PH DE BEAUNE
« Ce qui est bon pour toi PIERRE est forcément bon pour moi!»
PIERRE le vosgien
« Je suis faible je n'ai pas su dire non hier, je te l'accorde.»
PH DE BEAUNE
« Et aujourd'hui comme hier tu as mangé, tu as bu et maintenant tu descends finir ta nuit dans la cave avec le diable.»
PIERRE le vosgien
« Il n'y a pas que le diable dans cette cave, il y a aussi des liqueurs délicieuses!»
PH DE BEAUNE
« Ils ont de la myrte, de l'hydromel?»
PIERRE le vosgien
« Bien sur, ils ont aussi de l'angélique, ils fabriquent du calamus et plein d'autres choses!»
PH DE BEAUN
« PIERRE, promets moi de garder ton contrôle.»
PIERRE le vosgien
« J'ai bu du rabalou hier soir!»
PH DE BEAUNE
« Ils font du rabalou?»
PIERRE le vosgien
«Viens avec moi, tu boiras du rabalou et tant pis pour le diable!»
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