2H00 relève de la garde
5H00 réveil et 1ère prière entre Templiers
6H00 repas en communauté avec les Moines
7H00 2ème prière avec les Moines
8H00 relève de la garde et travaux de ferme
10H00 réunion avec PIERRE DE COLLONGES pour la journée du mardi
12H00 repas en communauté
13H00 entretien des armes, inspection du fort et travaux d’après midi
14H00 relève de la garde
15H00 3ième prière en communauté
16H00 entretien des chevaux
18H00 4ième prière en communauté
19H00 repas en communauté
20H00 relève de la garde
21H00 5ième prière entre TEMPLIERS
22H00 coucher
Tous nos animaux vont bien, nos moutons ont effectué un bon nettoyage de la grande cour. Demain ils partiront en pâture aux abords de la forteresse. Il en sera de même pour l’ensemble des chevaux.
La journée de mardi sera ouverte pour une transaction financière importante. Dès le lever du jour nous partirons pour le comté de MAUGHOLD au nord de l’île. Ces terres sont à vendre et nous nous portons acquéreurs pour nos travaux à venir. Mais surtout pour le développement de notre commerce dont le petit port de RAMSEY tout proche sera notre principal point d’attache. PIERRE DE COLLONGES se félicite de cette acquisition de 1200 hectares de bonnes terres qui donnera une autonomie financière au TEMPLE. Mais afin d’éviter tous problèmes politiques avec le pouvoir central de l’île et toutes implications avec des puissances étrangères, les Frères ont approuvé après le vote de notre communauté que les terres seraient placées sous le nom de PIERRE DE COLLONGES faisant de lui le propriétaire du comté de MAUGHOLD.
Cette terre qui devait à l’origine être un lieu d’accueil et de prières pour le TEMPLE sera compte tenu des circonstances une terre propice à l’élevage de nos moutons.
Les TEMPLIERS resteront au château de PEEL pour gérer leurs affaires aussi longtemps qu’ils nous sera permis d’y vivre.
Cette fin d’après midi est occupée par un travail de grande ampleur. Les moines avaient pour projet depuis longtemps d’agrandir le petit village des lépreux qui abrite 17 personnes en déplaçant la palissade qui ferme l’accès au regard des autres. Tout ce qui leurs manquait jusqu’à ce jour c’était des bras et de la volonté pour la réalisation. L’agrandissement du terrain donnera à ses hôtes plus d’espace et plus de liberté de mouvement. L’ajout d’un petit terrain leur permettra de faire un peu de culture. Cette bonne action du jour sera accompagnée de prières entre Moines et Templiers à l’office de 18H00.
MARDI 24 OCTOBRE 1307
Tout en suivant la cadence rythmé par l’encolure de son cheval PIERRE DE COLLONGES sourit à pleines dents de cette acquisition sur laquelle il s’apprête à mettre les pieds. 1200 hectares de terres balayées par les vents et recouverts de bruyères où une herbe bien verte et drue tapisse le sol à perte de vue. L’élevage du mouton sera de mise avec l’exportation de la laine vers les filatures des flandres. Son élève THOMAS qui nous accompagne pour ces deux jours sourit aussi, comme son maître, heureux de découvrir ces grands espaces qui bientôt seront son quotidien.
PH DE BEAUNE
« Dis moi ARCHAMBAULT, tu veux pas sourire un peu, t’es pas heureux d’être là avec nous dans la bruyère ! »
A DE VEZELAY
« Bec à foin ! Écarte toi de ma route sinon je puisse sur ton cheval.»
PH DE BEAUNE
« Ha ha ha ! Parole de gueux. Aurais tu la pique assez longue pour ce faire ? »
A DE VEZELAY
« La longueur je l’ai, mais c’est surtout l’audace qui compte et je n’en manque pas ! »
PH DE BEAUNE
« Parles moins fort mon Frère j’ai peur que mon cheval n’en prenne ombrage. »
Tout en poursuivant ma route avec sérénité et grande sagesse, je regarde mon parchemin afin de localiser les repères des terres traversées qui s s’étendent entre le bourg de MOORA au sud et PORT E VULLEN au nord. Dès que nous serons parvenus au village de DREEMSKERRY et bien toutes les terres à partir de ce point sont désormais au TEMPLE. Le notaire du ROI de l’île, nous accompagne pour ces 2 jours afin de rédiger contrats et affaires courantes. Ces terres appartenaient en partie au Baron du Comté de RAMSEY, mais après son décès son épouse à pris la décision se ceindre ses terres en 4 parcelles d’où notre présence aujourd’hui sur ces terres. Vu des falaises la mer est encore plus belle.
PIERRE le vosgien
« Dis CHEVALIER ; as-tu remarqué l’étrangeté des moutons qui vivent sur ces terres ? »
PH DE BEAUNE
« Eh oui, j’ai vu, ça ressemble à tout sauf à des moutons ! »
PIERRE le vosgien
« Cà ressemble à des dragons ! »
Le notaire du roi, JOHANNES GOLAN
« Oui CHEVALIER, ils sont surprenants surtout quand ils nous fixes comme ils le font en ce moment. On se demande toujours s’ils ne vont pas nous charger. Ce sont des Loaghtans, mais leur viande est excellente, leur laine est faible mais de très bonne qualité, vous verrez par vous même ! »
PH DE BEAUNE
« En arrivant en Bretagne, nos Frères de BRIGHTON qui élèvent aussi des moutons nous ont renseignés sur les bonnes races de la région. Comme nous avons fait escale 2 jours à SAINT PATRICK, nous avons ramené dans nos cales une centaine de ces moutons à tête noire.
JOHANNES GOLAN
« Si vous faites commerce de la laine vos Kerry sont excellents pour cela et vous ne serez pas déçu. Mais pour la viande ça ne vaut pas nos cornus ! »
A DE VEZELAY
« Nous avons suffisamment de terre pour élever les deux races. Nous ferons comme vous, nous garderons les Loaghtans pour nous. »
JOHANNES GOLAN
« Vous verrez CHEVALIER vous m’en direz des nouvelles. »
Nous avons chevauché tranquillement afin de bien évaluer le terrain et je dois reconnaître que le lieu est beau. Pas très hospitalier pour l’instant, mais je suis sûr que lorsque nous serons sur place avec la construction de quelques bâtisses pour nos besoins, ces terres sauront donner un bon accueil aux gens de passage.
En quittant les falaises nous croisons sur notre route les ruines d’un vieux Temple.
A DE VEZELAY
« L’herbage a recouvert une bonne partie des pierres, mais on devine bien l’étendue des ruines. »
JOHANNES GOLAN
« Ces ruines appartiennent avec tous le secteur à un lieu de culte celte. »
A DE VEZELAY
« Bel emplacement ! »
JOHANNES GOLAN
« Je partage votre point de vue, vous êtes des bâtisseurs vous les Templiers, je suis sûr que vous ferez de ces ruines un nouveau Temple. Vous serez bien ici ! »
Quand rien ne presse le temps n’a pas la même durée, nous sommes arrivés au port de RAMSEY un peu avant la nuit. Notre maison d’accueil fut l’église SAINT PAUL où le gîte et le couvert n’était pas au rendez vous. Notre arrivée surprise plaça les moines dans l’embarras. Si le repas fut particulièrement maigre, notre nuit se passa sans l’ombre d’un problème. Par sécurité nous avons fait dormir nos chevaux dans l’église, il fallait simplement être patient et attendre que tous les moines soient couchés. Très sagement nous avons guetté l’extinction de la dernière bougie puis nous avons fait rentrer nos chevaux, un par un pour ne pas faire trop de bruit, et puis fermeture de la porte pour notre tranquillité. On n’est jamais si bien servit que par soit même.
Notre départ de RAMSEY dans la matinée se fit après avoir remis de l’ordre dans l’église. Nous sommes partis le ventre vide, il était hors de question d’imposer plus en avant notre présence à ces pauvres moines.
Après deux bonnes heures de chevauchée en direction de la forêt de GLEN AULDYN, la faim se remis à taper fort dans nos ventres en tiraillant les plus féroces d’entre nous.
JOHANNES GOLAN
« CHEVALIER DE VESELAY, je suis comme vous, je commence à avoir grand faim. Demandez donc à vos archers de préparer leurs flèches ! Je vous propose une partie de chasse même si cela est contre vos usages. Mais aujourd’hui nous n’avons pas le choix, oublions quelques règles. »
A DE VEZELAY
« Nous avons 5 archers, divisons nous en 5 groupes. Avançons en ligne avec une distance de 30 mètres les l’uns des autres. »
P DE COLLONGES
« Qu’avez-vous comme gibiers ici ? »
JOHANNES GOLAN
« Des faisans et des poules sauvages. »
A DE VEZELAY
« Allons y archers et ouvrez l’œil ! »
Ce qui est bien sur cette île c’est qu’à mi parcours les chevaux pourront boire au lac de SULBY. En attendant je ne veux pas crier famine mais j’ai peur que sonner midi nous n’ayons pas grand-chose à nous mettre sous la dent. Rien ne bouge, pas un bruit, pas une plume. Ils sont forcément planqués quelque part. A mon avis si les gamelles si vides, les buissons le sont aussi.
SERGENT PAQUELIER
« Peute »
Le Sergent PAQUELIER est au service du Frère ROBERTO SPINELLI, l’un comme l’autre sont des routards, impossible pour eux de rester en place très longtemps. A ma connaissance ils ont parcouru une bonne partie de la Chrétienté. Les coups du sort les ont rapprochés, SPINELLI aussi futé soit-il à toujours un pied dans une bouse et le Sergent PAQUELIER lui prête main forte à chaque fois. Quand on dit que ces deux là font la paire c’est très juste. Le Sergent PAQUELIER est un solide gaillard capable de porter un bélier de 100 KG sur ses épaules sans fléchir d’un pouce.
Je ne comprends pas pourquoi il a gueulé poule, nous avons tous les yeux braqués sur les buissons, dans les buisson, sous les buissons et rien.
SERGENT PAQUELIER
« Peute, peute zayans ta la. »
J’ai beau regarder je ne vois pas où il peut voir des poules ! »
JOHANNES GOLAN
« Dites moi CHEVALIER DE BEAUNE, je ne comprends pas le langage de votre Sergent, il vient de quel pays ? »
PH DE BEAUNE
« Le Sergent PAQUELIER vient de nulle part, il a été trouvé un matin attaché à la porte de la commanderie de COULOMMIERS en pays de Champagne, il devait avoir 7,8 ou 9 ans. Le temple lui a donné le nom de PAQUELIER parce que les portes se sont ouvertes le jour de PAQUES. Sa famille a du l’abandonner parce qu’il ne parlait pas. Il ne parle pas d’avantage aujourd’hui, mais nous avons l’habitude de l’entendre donc nous comprenons sa façon de dire les choses. Par contre il a bonne oreille et bonne mémoire ce qui lui a permis d’apprendre à lire et à écrire. Sinon nous communiquons avec des gestes simples, c’est plus rapide. »
JOHANNES GOLAN
« Je ne connaissais pas cette maladie ! »
PH DE BEAUNE
« Mais notre Frère Sergent n’est pas malade, il est en parfaite santé et en plus c’est un bon vivant. »
JOHANNES GOLAN
« Je crois qu’il vous fait signe, Frère Chevalier. »
PH DE BEAUNE
« Archers !! Poules dans les arbres. »
Pour cette première chasse nous pouvons compter 3 faisans et 5 poules. Nos bons archers ne devraient pas avoir trop de mal à prolonger leurs tirs et doubler cette excellente chasse à la volaille sauvage. Laissons les archers se débrouiller seuls, trop de présence ne fait qu’effrayer un peu plus les oiseaux. Restons en arrière et patientons, la journée est belle et chaude et ce ne sont pas 3 nuages dans le ciel qui vont freiner l’arrivée de notre repas.
A DE VEZELAY
« J’ai dû mal à me reconnaître, toutes ces collines sans arbres trompent mon orientation ! Peut-on me dire où nous sommes ? »
SERGENT LEONARD
« Sur l’île de MAN ! Frère ARCHAMBAULT»
PIERRE le vosgien
« Tu sais LEONARD je ne suis pas sûr que le CHEVALIER ARCHAMBAULT approuve ta réponse, surtout qu’il vient de se faire traiter de gueux par PHILIBERT. »
SERGENT LEONARD
« Le Frère ARCHAMBAULT est grand Seigneur, sa bonne oreille fera la différence, mieux vaut gueux que basse ex trace ou corne bouc. »
PH DE BEAUNE
« Sergent LEONARD tu parles comme une ribaude qui tient sa paillasse chaude, saoule de gnaule et saoule de niaiseries. »
PIERRE le vosgien
« LEONARD, tu devrais faire silence, tu ne gagneras rien de bon si PHILIBERT se fâche ! »
SERGENT LEONARD
« Ton PHILIBERT est brave homme, il n’osera pas que me coller une rouste. »
FRERE PASCALUS
« D’après ma carte Frère ARCHAMBAULT nous nous rapprochons du lac de SULBY. Je dirai moins d’une heure de cheval, peut-être moins encore, la végétation du secteur change. »
A DE VEZELAY
« Merci Frère PASCALUS avertissez tout le monde que nous ferons halte au lac pour notre repas, nous y ferons cuire les volailles. »
FRERE PASCALUS
« Bien, je vous laisse à votre route, je vais avertir les autres. »
Nous étions proche les uns des autres sans l’être vraiment. Une distance convenable permettait à chaque cheval de respirer sans ce soucier d’être suivit de trop prêt. Cette même distance convenable permettait aussi aux uns et aux autres de garder un œil vigilant sur toute manœuvre inattendue. De là où je suis, je vois parfaitement le regard sombre d’ARCHAMBAULT et comme je le connais que trop bien je sais qu’il flaire une entourloupe et à trop ruminer je sais aussi qu’il va agir. Je doute fort qu’il se rapproche de moi donc sa proie sera à coup sûr LEONARD. »
A DE VEZELAY
« Repas de midi à SULBY que ceux qui portent les volailles arrachent les plumes, ça fera gagner du temps. »
PIERRE le vosgien
« LEONARD ouvre l’œil quand même, on ne sait jamais PHILIBERT a dû mordant ces temps-ci. »
SERGENT LEONARD
« Je sais, mais je suis aussi la vigie du bateau de tête et c’est à moi de faire les annonces,
Droit devant lac en vue !!!»
Ce qui est agréable dans ces déplacements c’est que l’on ne sait jamais comment la journée évolue. On s’adapte en fonction des heures qui passent. Dans notre groupe nous avons la chance d’avoir 1 poule et 1 faisan et comme mon Sergent m’a apporté la poule je vais plumer tout en chevauchant entre les bruyères. Cette journée me plait bien, même si je ne fais rien. Cette partie de chasse dont nous ne parlerons bien sur à personne apporte une sorte de gaieté à toute la troupe même si certains d’entre nous n’ont vu ni becs ni plumes. Je pensais que la chasse ici nous aurait permis de voir du gros gibier comme dans la forêt de SENLIS où les sangliers roulent la terre sur des lieues. Mais la chasse aux poules sauvages c’est bien aussi.
La troupe s’est rapidement remise en ordre, les archers ont tirés leurs meilleures flèches faisant mouche à tous les coups ce qui fait une volaille par homme. Après avoir plumé la petite poulette noire, je propose à mon Sergent de plumer son faisan, a lui ensuite la charge de les cuire et là je lui fais confiance.
Si quelqu’un veut nous suivre il n’aura aucun problème à nous rejoindre, nous laissons des traces à vue d’œil. Le vent disperse les petites touffes de plumes que nous émiettons du bout des doigts ce qui amuse toute la troupe.
SERGENT LEONARD
« Lac en vue. »
Je ne comprends pas pourquoi LEOANARD fait ce genre d’annonce. Nous voyons tous le lac, il est à porté de mains. Le terrain est nu, il n’y a plus un seul arbre qui encombre la vue, l’horizon est dégagé comme le fond d’une assiette et placés comme nous le sommes sur cette hauteur nous voyons bien les reflets du soleil dans l’eau.
ARCHAMBAULT me fait signe de la main me désignant LEONARD et m’invite à le prendre en chasse. Quand ce brave sergent c’est retourné la partie était déjà perdue pour lui, même si la course nous a obligé à faire preuve de ténacité le sort du Sergent c’est soldé par une abdication de sa propre volonté devant la force. Son erreur a été de mettre pieds à terre, il aurait poursuivit à cheval en feintant de contourner le lac je pense qu’ ARCHAMBAULT et moi-même n’aurions pas poussé les chevaux plus en avant, nous aurions attendu une autre occasion. Mais là le Sergent LEONARD c’est piégé tout seul. Doublement crétin.
A DE VEZELAY
« Mon pauvre LEONARD tu vas souffrir ! »
PH DE BEAUNE
« Du calme ARCHAMBAULT il est à moi d’abord ! »
ARCHAMBAULT voulait visiblement se faire la main le premier, mais en fait, nous nous sommes jetés sur lui avec rapidité avant que ce renard ne nous échappe et notre bon Sergent LEONARD a fini dans le lac sous le regard de toute la troupe où les nombreux rires soulignèrent cette bonne action. Vu qu’il y a du vent il aura tout l’après midi pour sécher.
Cette pose au lac nous a permis de dévorer à pleines dents des volailles bien grillées et je remercie le SEIGNEUR de nous avoir donné ce bon repas.
Cette fin d’après midi fut bénie par une petite averse mais bien enveloppé dans mon manteau avec mon capuchon baissé jusqu’au nez, je peux ainsi prier tranquillement sans craindre la pluie.
Après les grands espaces presque désertiques du centre de l’île, nous voilà en vue de la forêt de GLEN HELEN ; Notre voyage touche à sa fin, je compte environ 3H00 pour toucher la porte du château de PEEL.
Rien ne presse pour la route du retour. Nous ne poussons pas les chevaux. Les 30 Chevaliers et Sergents qui composent le groupe apprécient la traversée de ces terres recouvertes de bruyères. Nous prenons le temps de parler aux uns, aux autres et à soi même le temps d’une prière. Mon Sergent PIERRE qui souffre encore un peu du mauvais coup sur les côtes se sent plus à l’aise à cheval et se porte mieux, ce qui me soulage pour les jours à venir. Je savoure avec lui cette tranquillité car le temps nous est compté et mon Sergent PIERRE l’a bien compris. Pour nous l’île de MAN appartient à ceux qui restent, mais plus à nous car nous sommes déjà dans nos têtes sur la route d’ÉCOSSE.
Il nous reste un jour de repos complet avant notre grand départ de jeudi matin.
Nous le passerons auprès de nos chevaux pour les préparer et rassembler nos affaires afin de ne pas perdre de temps. Je redoute cette dernière journée car elle sera consacrée aux gestes les plus simples, dire merci et au revoir aux Moines de SAINT PATRICK. Je redoute de croiser le regard du Frère CALAAN avec qui les échanges de pensée étaient de bonne aisance. Je redoute aussi l’au revoir du Frère ARNAUD BELL qui me voit comme un barbare alors que tout compte fait je suis un brave homme toujours soucieux du confort des autres. Les reverrais-je un jour DIEU seul le sait. Mon destin m’appelle vers une autre route mais je reconnais avec humilité que je serai volontiers resté sur cette île.
Quand il ressent en moi une certaine mélancolie mon Sergent se met à bavarder joyeusement, c’est ça façon à lui de me remonter le moral et ça marche à tous les coups. Alors tout en chevauchant j’écoute ses bavardages joyeux. D’un commun accord nous n’évoquerons plus l’île de MAN pour les jours à venir afin de nous concentrer sur notre nouvelle route.
Quand les gardes ont ouverts les portes de la forteresse pour notre entrée, je me suis senti chez moi avec cette petite fierté de franchir le seuil de ma demeure.
A l’heure du repas le Frère ANTELLUS nous rappela la bonne parole du CHRIST et la grande prière qui suivit dans la cathédrale consolida les liens fraternels de nos deux communautés.
Je suis content de retrouver ma paillasse dans la cathédrale pour un repos bien mérité.
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