5H00 réveil, repas et prières.
6H00 tous les hommes sont prêts, le départ est sonné.
Il fait beau, la mer est bonne, il n’en faut pas d’avantage. Notre bateau de tête fait route en direction de PORT EYNON en pays GALLOIS. Nous ne ferons que passer au large, pas d’escale prévue. Par sécurité, je préfère longer les côtes, je redoute toujours les grandes traversées.
Cette route est l’une des plus courtes même avec ce léger détour, nous arriverons à SAINT DAVID aux environs de midi. En quittant les abords de la presqu’île, je pointe sur ma carte PORT EYNON suivit de OVERTON. Maintenant nous traversons la petite baie jusqu’au point nommé CALDEY. Des nuées d’oiseaux de mer de toutes sortes survolent cette petite île. Notre progression est bonne, nous dépassons les îlots nommés SKOMER. Je ne vois pas vraiment de différence de paysage depuis notre départ de BRIGHTON, une falaise, une crique parfois une rivière et ainsi de suite falaise, crique et rivière. Rien de bien amical pour tout bateau qui aurait soucis d’accoster. Maintenant que nous avons laissé loin derrière nous les îles aux mouettes, ARCHAMBAULT nous conduit droit sur SAINT DAVID avec son petit point d’encrage PORT CLAIS. Le petit port dans lequel nous nous apprêtons à entrer est une étroite enclave entre 2 falaises. Voilà à quoi ressemble PORT CLAIS, SAINT DAVID est planté à deux KMS en terre.
Nous pourrons allez prier dans la maison de notre SEIGNEUR, la cathédrale SAINT DAVID nous est recommandé par le Frère SHAUN qui à laissé une petite marque sur la carte en insistant pour que les prières soient faites à SAINT DAVID avant tout départ.
SAINT DAVID marque aussi un tournant dans nos vie, le regard ne sera plus le même car nous devons porter à partir d’ici des robes de bure pour la fin de notre voyage. Nous accosterons à la forteresse de PEEL en moines et non en soldats du TEMPLE. Nous resterons à SAINT DAVID 2 jours complets, le temps d’acheter des robes, capes et manteaux nécessaire pour habiller les 34 chevaliers et les 60 sergents de la troupe.
Sergent LEONARD
« Manœuvre pour l’entrée au port. »
Plus nous approchons et plus je vois l’entrée de PORT CLAIS grande comme un pouce de lépreux. Mais vu la côte je comprends aussi la difficulté de construire un port dans cette région. Nous ferons avec les circonstances du lieu. Mieux vaut un petit chez soi qu’un grand chez les autres.
Maintenant que nous sommes à quai, en faisant un rapide tour sur moi-même, je me rends bien compte que PORT CLAIS est grand comme…quelqu’un de petit.
Je suis surpris de voir les gens des environs venir sur le quai nous souhaiter la bienvenue. Je ne comprends pas ce qu’ils disent, mais les gestes des mains sont les mêmes. PIERRE DE COLLONGES qui parle bien la langue des Bretons leur explique que nous avons besoins de nombreuses marchandises. Aidé de son élève THOMAS, PIERRE détaille ce que nous avons besoins et entre deux commentaires THOMAS rédige des petites notes entre les produits et les quantités. Je crois que nous remplirons vite les cales de nos bateaux. C’est un plaisir de voir THOMAS prendre à corps ce travail et d’affirmer son autorité par une fermeté juste et approprié.
Après avoir débarqué nos chevaux nous avons la chance de pouvoir leur donner un peu de liberté dans les pâturages qui jouxtent la côte.
Me voilà Brusquement interpellé par une femme, mais que diable me veut elle. La voilà qui embrasse mon manteau après avoir fait plusieurs signes de la croix. Je ne comprends rien de ce qu’elle me dit. Elle pleure, elle gémit, elle n’a pas l’air moribonde. Je ne peux pas avancer elle est prosternée devant moi.
PH DE BEAUNE
« THOMAS vient à mon aide et explique moi ce que veut cette femme. »
THOMAS parlemente quelques instants et aide la femme à se relever.
THOMAS GEOFFROY
« Son mari est pêcheur, il est parti en mer mais il n’est jamais revenu, elle vit seule depuis avec ses 4 enfants. »
PH DE BEAUNE
« Hé oui, ce sont de gens de mer, je comprends ! »
THOMAS GEOFFROY
« Elle nous fait savoir que sa truie a fait de nombreux petits et qu’ils sont tous bons pour la vente, elle te supplie CHEVALIER de venir les voir que ton prix sera le sien, elle remercie le saint homme que tu es. »
PH DE BEAUNE
« Dis lui que nous irons chez elle demain matin. J’achèterai ses porcs que s’ils sont beaux, prends note du lieu. »
La femme fit quelques pas de coté, confuse de ne pas me comprendre, mais troublée des paroles de THOMAS.
THOMAS GEOFFROY
« Elle nous remercie CHEVALIER. »
PH DE BEAUNE
« C’est bien, je suis content de toi, continues ton travail. »
Les heures sonnées au clocher de la cathédrale SAINT DAVID nous rappellent à nos devoirs. Avec le retour des chevaux de leur pâture, l’heure du repas se fait sentir. Cette journée riche en dialogues de toutes natures avait ranimé une certaine joyeuseté parmi tous les hommes de la troupe. A 18H00, une autre heureuse nouvelle s’offrit à nos yeux. Une délégation de moines de SAINT DAVID nous fit la surprise d’une visite de courtoisie. Nous apportant la bonne parole, ils nous invitèrent à nous joindre à eux pour partager prières et repas pendant les deux jours de notre escale à PORT CLAIS. Cette fin de journée fut si agréable que de nombreuses prières furent oubliées ou reportées à demain.
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