Florilège de plusieurs articles parus dans La Dépêche, le Quotidien Régional Toulousain, de mars à juillet 2003, pour inaugurer ce blog du Gaumont Wilson, crée à l'occasion de mon arrivée sur Toulouse au sein de l'équipe de ce cinéma qui se veut un des plus importants multiplexes de centre-ville de province de la société Gaumont-Pathé :
Le 24 Mars 2003 :
"C'est avec un plaisir évident que Véronique Naudin-Fauchard a
retrouvé le mois dernier la direction du Gaumont-Wilson, qu'elle avait
déjà assurée, durant une courte période de transition, il y a cinq ans,
au moment de l'ouverture du Gaumont-Labège: « J'étais restée huit mois,
c'est très peu sur le plan professionnel, mais j'avais eu largement le
temps d'apprécier. J'adore Toulouse, c'est une ville magnifique,
chaude, sanguine ». Une chaleur à laquelle ses origines pyrénéennes et
son enfance en Afrique la rende particulièrement sensible.
Rentrée dans le cinéma « en job d'étudiante », Véronique Naudin-Fauchard y est restée depuis. Elle commence par travailler pour UGC, dirige son « premier site » à 25 ans, entre chez Gaumont en 1996...
Après avoir assuré la direction simultanée de trois sites à Paris (le Gaumont-Convention, le Gaumont-Alesia et le Kinépanorama jusqu'à sa fermeture en 2002), Véronique Naudin-Fauchard, mère d'une petite fille de 12 ans, se retrouve donc, à 39 ans, à la tête de ce qui sera un des plus beaux multiplexes centre ville de France: « C'est un très beau challenge et je suis ravie que l'on m'aie confié les clés de ce magnifique cinéma. Le site est extraordinaire, hors norme, du fait de ces 13 salles groupées en plein centre ville, avec une vraie identité. J'attends maintenant l'ouverture avec impatience. »
Ce sera pour le mois de mai. Les Toulousains pourront alors apprécier le nouvel accueil du Gaumont-Wilson".
Le 25 Avril 2003 :
"Le 17 mai, en plein festival de Cannes, les Toulousains découvriront
le nouveau Gaumont-Wilson. Méconnaissable! La façade classée en brique
rose, encore masquée par des échafaudages, ne dévoile rien de la
spectaculaire métamorphose du cinéma, fermé pour travaux depuis un an.
Grâce aux mètres carrés gagnés sur une cafétéria voisine et l'ancien
lycée hôtelier de la rue Labéda, ce multiplexe, le plus grand de France
en centre-ville en dehors de Paris, occupe désormais 8000m2 de
superficie sur trois niveaux, entièrement redistribués et réaménagés.
Le public aura à sa disposition 13 salles de 50 à 610 places, soit 3132
fauteuils en tout. Soit 5 salles et 1400 places de plus qu'avant.
Plus encore que l'espace, c'est le décor du nouveau cinéma qui est
bluffant. Passé le hall d'entrée, deux fois plus vaste qu'avant, on
débarque dans un univers festif où la couleur pétille sur tous les
murs: parme, jaune, rouge vif, orange, bleu clair, fuschia, bleu
nuit... aucune paroi n'est peinte à l'identique. Les plafonds du «
déambulatoire », vaste allée sensée éviter les embouteillages aux
heures d'affluence, sont percés de grosses pastilles de lumières
fluos... Si, en passant sous ces « smarties » lumineux, une envie
soudaine de bonbons saisit le spectateur, il pourra faire un stop à
l'inévitable comptoir à confiseries ou se diriger vers le « self à
bonbons », une nouveauté.
On n'est pas au bout des surprises. En allant vers l'escalator du
fond, dont le mur rouge-vif est percé de hublots, côté Théâtre de la
Cité, on découvre un autre espace hérissé de colonnes peintes en mauve
franchement pétard, toujours dans le même esprit ludique qui a guidé
les décorateurs. Ce second hall distribue les six salles du
rez-de-chaussée, dont une « privatisable » et dotée d'un petit salon
pour des soirées « VIP », des cocktails d'avant-première... La nouvelle
directrice du Gaumont-Wilson, Véronique Naudin-Fauchard, 39 ans,
Parisienne fraichement débarquée à Toulouse, très à l'aise dans ce
décor fantaisiste a plein d'idées pour animer le cinéma.
On accède au premier étage par un des quatre escalators: les pénibles stations debout des files d'attente dans les escaliers de l'ancien Gaumont appartiennent au passé. Les architectes ont trouvé la place pour loger un autre « déambulatoire », grand comme plusieurs appartements toulousains (800m2), et lui aussi haut en couleurs. Il dessert la grande salle, impressionnante par son volume tout en rondeur. 610 spectateurs y prendront place, dans des fauteuils-clubs rouges, un peu plus spacieux pour les jambes. L'écran en format scope mesure 20 mètres de long sur environ 10 de haut: ce qu'il faut pour les films à effets sonores et visuels, comme « Matrix », qui sort le 16 mai, veille de l'ouverture.
Le Gaumont-Wilson organise une semaine d'avant-premières, entre le 26 mai et le 3 juin, avec une pléïade d'invités de marque dont la liste reste tue. Inauguré début juin, le cinéma accueillera aussi les soirées d'ouverture et de clôture du festival du « Making-Off » (les films des films). Parmi les festivités de l'ouverture, un film muet, « Casanova », accompagné en « live » par des musiciens de l'Orchestre du Capitole."
Le 14 Mai 2003 :
"Le multiplexe du centre ville ouvrira ses portes samedi prochain, sous la houlette de sa directrice, Véronique Naudin-Fauchard.
C'était annoncé pour la mi-mai: les délais ont été tenus. Près de cinq mois après sa fermeture, le Gaumont-Wilson ouvrira ses portes le 17 mai, à 11 heures: 13 salles, 1639 fauteuils, deux halls majestueux, Toulouse sera dotée d'un magnifique multiplexe en plein centre ville.
Rencontre avec Véronique Naudin-Fauchard, une directrice en pleine effervescence.
Le grand jour approche...
Nous aurons la dernière commission de sécurité le 15 mai. Il y a quelques jours la pré-commission s'est bien déroulée: ça permet de lever des remarques et d'agir immédiatement. Maintenant nous sommes dans la fièvre des derniers moments, avec un côté un peu obsessionnel. Il y a une part de stress, viscéral, et puis l'euphorie, l'envie de voir le site ouvrir. Nous avons tous travaillé dur pour ça. Il y aura un vrai soulagement, un peu comme à la naissance d'un enfant.
Vous-même, vous avez le trac?
Totalement! Je crois que je me prépare un ulcère. Je vais en garder un souvenir... à la fois délicieux et douloureux. Oui, c'est exactement comme une naissance: du bonheur et une telle appréhension...
En 1997, vous avez assuré la direction du Gaumont-Wilson pendant neuf mois. Vous imaginiez revenir dans ces conditions?
Pas du tout! Vous savez, cinq ans, c'est loin. On ne parlait pas d'agrandissement. Mais je suis vraiment ravie, le projet est tellement magnifique!
Combien de personnes comptera l'équipe?
Une petite quarantaine, dont une moitié quasiment de nouveaux. Nous sommes d'ailleurs en plein période de formation. L'équipe est sur le site depuis la fin du mois d'avril, pour bien visualiser le lieu, apprendre à s'y repérer.
Ce sera un cinéma très différent des autres?
Complètement! D'abord c'est une nouvelle génération, ensuite c'est un site atypique de par sa situation en plein centre ville: on n'est pas de plain pied mais sur trois niveaux, il y a une vraie recherche sur les volumes, la couleur, la lumière, c'est très dynamique. Je suis émerveillée par le lieu et j'espère que les spectateurs partageront cet émerveillement. De vraies promenades sont prévues, avec deux points de rencontre où il sera possible de réaliser des expositions d'affiches, de photos, de peinture, où on pourra faire vivre des animations.
Des coins pour se restaurer?
Une boutique de bonbons en self-service et un comptoir confiserie.
Et les restaurants prévus dans les espaces extérieurs?
Ce sont des espaces que Gaumont a vendu à des restaurateurs toulousains, je ne peux pas vous répondre pour eux. Ce que je sais, c'est qu'ils ont été ensuite revendus dont un à une enseigne de mobilier « Le cèdre rouge ». L'autre, le plus grand sera un restaurant...
Vous allez faire la fête pour célébrer l'ouverture?
Nous avons prévu dix jours événementiels entre le 26 mai et le 6 juin, avec des avant-premières, la venue d'équipes de films. « Mais qui a tué Pamela Rose? » ouvrira le bal en présence de Kad et Olivier. Le 2 juin, pour l'inauguration officielle, en présence de notre directeur général Eduardo Malone, de Jerôme et Nicolas Seydoux et du maire de Toulouse, Philippe Douste-Balzy, Michel Boujenah viendra présenter « Père et fils ». Nous devrions recevoir ensuite, entre autres, Bertrand Blier pour « Les côtelettes », le 3 juin, Isabelle Nanty et Edouard Baer le 5 pour « Le bison » et Eric Cantona le 6 pour « L'outre-mangeur »...
Vous avez fixé des objectifs?
Sur une année, nous espérons un million de spectateurs. Après ce que nous aimerions être une énorme effervescence à l'ouverture, il faudra trouver ses marques. Par chance, nous allons ouvrir avec deux films très attendus: « Matrix 2 » et « Fanfan ».
Et les prix?
Nous restons un peu en-deçà du Gaumont-Labège: 8 euros tarif plein, 6 pour le tarif réduit, et 5,50 les moins de 12 ans.
Ensuite vous allez souffler?
Je vais attendre le mois d'août pour prendre un peu de repos, une dizaine de jours, pour profiter un peu de ma fille".
Le 16 Mai 2003 :
"Treize salles de 50 à 610 places, 3132 fauteuils en tout. Soit 1400
places de plus qu'avant et 5 salles supplémentaires, dont la n°1, au
premier étage, est, avec ses 610 fauteuils-clubs rouges, la plus vaste
de la région. Et puis, deux halls immenses, un décor entièrement
métamorphosé, tout en couleurs, sur trois niveaux... L'ouverture du
Gaumont-Wilson, agrandi, embelli, modernisé, est l'événement de la
journée de samedi. Le retour de ce multiplexe, désormais désigné comme
le plus grand de France en centre-ville, devrait ramener vers Toulouse
toute une clientèle de cinéphiles, qui n'ont eu, durant tout l'hiver,
qu'un seul grand cinéma à leur disposition, l'UGC. Seul durant plus de
cinq mois à absorber toute la clientèle du centre, avec neuf salles et
1550 places, l'UGC affichait régulièrement complet. L'Utopia, rue
Montardy, et l'ABC, rue Saint-Bernard, les deux salles Art & Essai
du centre ont également bénéficié du report de la clientèle citadine.
La réouverture du Gaumont-Wilson va redistribuer les cartes. Son
voisin et rival de longue date, l'UGC, aura sans doute à souffrir, au
moins les premières semaines, de l'impact de ce magnifique multiplexe,
situé à deux pas, de l'autre côté de la place Wilson. Mais, pour le
Gaumont aussi, l'implantation de cinq salles supplémentaires est un
gros pari. « Les débuts seront peut-être difficiles, reconnaît
Véronique Naudin-Fauchard, la nouvelle directrice du Gaumont-Wilson.
Nous sommes en plein festival de Cannes. A part « Matrix » et « Fanfan
», il y a assez peu de grandes sorties. Du coup nous avons repris des
films d'il y a quelques semaines ».
Du côté de l'UGC on attend cette onde de choc « sereinement »
affirme le directeur Olivier Cabot. « Nous étions en manque d'écrans
sur Toulouse-centre. Donc on ne peut que souhaiter bonne chance au
Gaumont ». Derrière cette courtoisie de bon voisinage, l'UGC
préparerait sa riposte. Le projet d'un autre multiplexe en banlieue,
peut-être à Balma...
A la Cinémathèque, lieu de mémoire du cinéma, Pierre Cadars observe
ces mouvements d'échiquier commercial avec intérêt. « Il faudra voir
comment tout cela s'équilibre. Est-ce que toutes ces salles vont
projeter les mêmes films, ou bien donneront-elles leur chance à des
réalisateurs qui ne touchent qu'un petit public? » se demande le
directeur de la Cinémathèque. « Par ailleurs, on sait qu'il y a depuis
un an une baisse de fréquentation des salles de 10 à 20 %, due
notamment à la concurrence des DVD, des chaînes satellites. Les
nouvelles technologies ont un peu brouillé les cartes. Et puis, le
problème du parking en centre-ville reste entier... ».
Depuis la toute première séance, le 22 mai 1986, dans un petit local du 47 rue Alsace-Lorraine, à l'initiative d'Octave Uzanne, chroniqueur scientifique de « La Dépêche du Midi », Toulouse a une longue histoire avec le septième art, rythmée par la création mais aussi la disparition de beaucoup de cinémas de quartier, qui étaient au nombre de 20 dans les années cinquante. Le Rio, le Lafayette (ancêtre du Gaumont-Wilson), le Français, le Royal, l'Olympia (l'ABC actuel), les Nouveautés, l'Apollo (devenu Trianon), le Saint-Agne, entre autres, appartiennent au passé. Dernier épisode, l'ouverture du Gaumont-Wilson, Samedi ne marquera sans doute pas le mot « Fin » de cette saga de plus de cent ans.
Le 27 Mai 2003 :
"Depuis le 17 mai, « le coeur de Toulouse bat plus fort », nous dit
la pub. Après quatre mois de travaux et quelques 17 millions d'euros
d'investissements, Le Gaumont Wilson vient en, effet, d'ouvrir à
nouveau ses salles au public. Ses 5 écrans supplémentaires portent la
capacité du multiplexe toulousain à 13 salles de 50 à 610 places, soit
un total de 3.132 fauteuils. Presque trois fois plus qu'avant. Moins
important que le Gaumont Labège (15 salles et 3.643 fauteuils) avec
lequel il entend d'ailleurs jouer la complémentarité, il n'en est pas
moins l'un des plus grands multiplexes de centre-ville de France. Un
complexe flambant neuf qui ne semble, pour autant, pas déclencher de
tachycardie chez ses concurrents.
A quelques mètres de là, le directeur de l'UGC (9 salles, 1.500 fauteuils, 757.000 entrées en 2002) Antoine Cabot, déclare ainsi ne rien vouloir changer: « Nous continuerons à accueillir les avant-premières avec l'équipe du film, ce qui est un de nos points forts ». Avec ses Cartes Illimitées l'UGC dispose, par ailleurs, d'un argument tarifaire de taille. Du coté de L'Utopia (3 salles, 430 fauteuils) même sérénité. Bien que Véronique Naudin-Fauchard, la maîtresse d'oeuvre du lancement du Gaumont Wilson, ait annoncé « plus de versions originales et du cinéma d'auteur », Stephen ne manque pas de souligner « le décalage entre le discours et un cadre de hall de gare qui ne se prête pas à une programmation d'auteurs ni à son public ». « Fort de sa seconde place de meilleur coefficient de remplissage français (derrière l'UGC des halles à Paris), de sa politique de tarif unique à 5 euros (contre 8 euros au Gaumont) et de la fidélité de ses spectateurs, le cinéma d'Art et Essai toulousain envisage donc l'avenir avec confiance. D'autant plus que l'ouverture, le 15 mars dernier, de son complexe de 4 salles à Tournefeuille (2,3 millions d'euros d'investissement) est un succès. « Nous avons démarré mieux que nous ne le pensions avec une moyenne de 4.000 entrées par semaine ». Tandis que plus modestement, Le Cratère (1 salle, 79 fauteuils) souhaite continuer à se distinguer grâce à une politique de bas tarif qui lui réussit (10.000 entrées en 1995 contre 22.046 en 2002), c'est celle de l'exclusivité qui l'emporte à l'ABC (3 salles, 466 fauteuils). Avec 97 % de films d'Art et Essai en VO, son positionnement a séduit 134.218 spectateurs en 2002 et ce, malgré sa situation géographie un peu excentrée. « Le seul souci que peut nous poser un cinéma tel que le Gaumont Wilson est celui de l'accès aux films porteurs en VO, concède toutefois le responsable Benoît Condeminas. Nous y avons été confrontés dès cette semaine avec Swimming Pool, le film de François Ozon, dont nous avons eu la surprise de recevoir la copie en VF. Néanmoins, une fois l'attrait de la nouveauté passé, je pense que nous retrouverons sans problème nos fidèles ».
Sans atteindre la saturation, avec 2 multiplexes et 3 cinémas Art et Essai, l'hypercentre toulousain dispose désormais d'un nombre de salles suffisant pour répondre aux envies de tout type de public. « Aux exploitants la charge de se diversifier » conclut Stephen."
Le 03 Juin 2003:
"On avait sorti le tapis rouge devant le cinéma, et supprimé toutes
les séances, hier, au Gaumont-Wilson, pour préparer l'inauguration, qui
s'est faite en privé, autour de l'avant-première du premier film de
Michel Boujenah, « Père et fils » (sortie prévue le 9 juillet).
Une inauguration on ne peut plus officielle, en présence de Nicolas Seydoux, le grand patron de Gaumont, devant un parterre d'invités qui comptait tous les partenaires toulousains de Gaumont, des distributeurs et bon nombre d'acteurs de l'exploitation cinématographiques et du milieu culturel.
Echange de bons procédés: Nicolas Seydoux s'est plu à rappeler « l'histoire d'amour réciproque » qui lie Toulouse et Gaumont, avec « plus de 43 millions de toulousains qui ont fréquenté une salle Gaumont depuis 1946 » et Philippe Douste Blazy, a remercié Gaumont « pour ce beau cadeau que vous faites à la ville, et surtout au centre ville ».
Soucieux de ne pas éluder l'actualité, le maire de Toulouse après l'évocation de Daniel Toscan du Plantier, ancien de chez Gaumont et président de la Cinémathèque, disparu en février, a eu une pensée pour son prédécesseur, Dominique Baudis: « Pour lui dire toute mon amitié, dans ces moments pas agréables qu'il est en train de vivre ».
L'actualité était d'ailleurs très présente, avec un contexte social qui a quelque peu perturbé la fête: entre les retards de courrier des invitations et les grèves dans les transports qui ont retenu beaucoup d'invités parisiens, la salle n'était qu'à moitié pleine. Mais le film de Michel Boujenah, que le public a acclamé debout, ainsi que son principal interprète, Philippe Noiret, ont compensé largement les défections.
D'autant qu'un buffet superbe attendait ensuite les invités, dans un cinéma transformé en une gigantesque salle de réception. Avant que Michel Boujenah et Philippe Noiret aient du quitter la fête pour attraper leur avion - grève oblige-, ils ont eu le temps de rencontrer le préfet de Midi Pyrénées, Hubert Fournier, et aux côtés de Véronique Naudin-Fauchard, directrice du Gaumont-Wilson, les directeurs d 'autres salles toulousaines, Anne-Lys Ballue, de l'UGC, Mario Thomasini, du Gaumont-Labège et Benoît Condeminas, de l'ABC."
Le 18 Juillet 2003 :
"La journée du 17 juillet n'aura vraiment pas été comme les autres.
D'un côté le Tour de France, de l'autre l'avant-première de «Terminator
3» (NDLR : seule avant-première du film en France) au Gaumont-Wilson.
Et ici comme là-bas, Arnold Schwarzenegger, qui, débarqué de l'avion
le matin, au départ du Tour à Narbonne à midi, à Montaudran à 17h pour
le podium, est arrivé avec presque pas de retard vers 20h au Gaumont.
Précédé de quelques créatures et d'un producteur typiquement
hollywoodien avec son cigare à la main, Arnold a fendu la foule dans
une Velsatis noire.
Plusieurs centaines d'admirateurs et de curieux étaient là, contenus
par des barrières et tenus en respect par une bonne quarantaine de
balèses, tous muscles moulés dans des T-Shirts qu'on pouvait leur
envier, marqués «Terminator 3 Rise of the machine».
Sous les vivas du public qui scandait «Schwarzy, Schwarzy»
Terminator nous l'a joué très festival de Cannes. Sourire fendu
jusqu'aux oreilles, super bronzé, super sympa, très chic, en veste
sombre sur un pantalon beige et toujours aussi beau gosse, Arnold n'a
pas disparu à toute vitesse façon «je suis une méga-star et j'ai peur
des gens».
Il a pris le temps de serrer des mains, de poser pour la photo, de
faire quelques bises, de distribuer des mots gentils, de partir, de
revenir et enfin de partir, foulant d'un pied assuré le tapis rouge
tendu pour lui jusqu'à l'escalator menant à la salle n°1, où avait lieu
la toute première projection en France du troisième volet de la
saga-culte.
Plus de 600 spectateurs l'attendaient là, depuis déjà un bon moment, car il fallait venir tôt pour prendre sa place.
«Enjoy the film»
Standing-ovation. Les Toulousains savent vivre. Arnold a eu l'air
d'apprécier. Il s'est adressé en anglais au public, traduit par une
blonde à la voix stridente. «Je salue Toulouse que je visite pour la
première fois». Puis cette phrase qui restera gravée dans nos mémoires:
«So enjoy the film. If the film is successful... I'll be back». (Bon
film. S'il a du succès, je reviendrai»). Ovation du public qui avait
reconnu la réplique de Terminator 2 :«je reviendrai...» Puis Schwarzy
est reparti, pouce levé pour dire «vous êtes okay» clin d'oeil
complice... Ouf, voir Schwarzenegger en vrai, ici, à Toulouse, ça fait
quand même quelque chose.
Le film sortira sur les écrans le 6 août. Ceux qui l'ont vu vont en parler à leurs amis. Pour qui aime le style Terminator, il y a ce qu'il faut. Peu de dialogues, beaucoup d'action, des effets spéciaux terribles, énormément de voitures cassées, des tonnes d'explosifs, des engins et des créatures du futur très très méchantes et une intrigue minimum.
Dans ce troisième épisode, le robot Terminator-pardon «l'organisme cybernétique» a 2h53 devant lui pour sauver le monde de la destruction totale et mettre à l'abri le jeune et beau John Connor, seul espoir de salut pour la race humaine.
L'ennemi a la forme d'une magnifique blonde qui n'est autre qu'un monstre «polymimétique» capable de prendre l'apparence de n'importe qui. Une horreur.
Arnold Schwarzenegger y est excellent et drôle en plus. En plus il est venu à Toulouse. Donc, c'est dit, on l'adore!"
C'est ce jour-là que j'ai fait connaissance de Toulouse, du Gaumont Wilson, de son équipe. Même si je n'ai réellement pris mon service qu'aujourd'hui, j'ai tout de suite su que nous allons nous plaire, ici, ma femme, mes enfants et moi. Je mettrai ce blog à jour en fonction de l'actualité du cinéma, en plus de mon autre blog !
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