Quand Wong Kar Wai réalise son premier film "américain", on a droit à un film de Wong Kar Wai dans la lignée de « In
the mood for love » ou « 2046 ».
Ce qui fait plaisir, c’est qu’il garde dans ce film tout ce qui
fait que l’on aime ou que l’on n’aime pas son cinéma. La seule différence
résidant dans le fait que les acteurs ont un peu moins les yeux plissés que dans ses
précédents films (NDW : Aragorn possède un don unique de vulgarisation, hihihi).
A la différence d’un Walter Salles qui, après
nous avoir livré un « Central do Brasil » et un « Carnet de
voyage » magnifiques, nous livre un remake d’un film Asiatique pour une
production américaine (Dark Water). Ou encore d'un Mathieu Kassovitz qui, après avoir livré en tant
que réalisateur des œuvres comme « La Haine », « Assassin(s) »
ou « Les rivières pourpres », décide de rejoindre le drapeau au 51
étoiles pour faire un film comme « Gothika ».
J’avais très peur que Wong Kar Wai, pour ces "nuits de myrtilles", décide lui aussi d’être perverti par un système qui fait que des
grands se voient faire des projets pas forcément à leur taille ni convenance.
En tout cas, les acteurs qui l’aident à faire ses premiers
pas dans le monde Américain l’aident beaucoup. Norah Jones, qui fait ses premiers pas devant la caméra sans micro et sans
chanson, décide de donner le meilleur d’elle-même pour faire son road trip qui
lui fait quitter sa vie et découvrir des personnages interprété par Jude Law,
David Strathairn, la belle Rachel Weisz et la très belle Natalie Portman.
Chaque nouvelle étape de la vie de Norah Jones dans le film
est symbolisé par une rencontre avec un autre personnage, on sait par avance que
chaque rencontre va faire évoluer les différents protagonistes de la scène. On
comprend très rapidement ce qui va se passer et cerne très vite les différentes
évolutions. Vous me direz, dans ce cas-là, on doit vite s’ennuyer ?
C’est à cela que je vous répondrais que le film est très bien
fait car, par la lenteur des séquences, la façon de mettre en image et de montrer
les dénouements, on prend un malin plaisir à contempler la scène sans pour
autant se dire : "J’avais compris !"
Vous l’aurez compris, il ne s’agit pas d’un film d’anticipation,
mais plus d’une toile dont l’on scrute chaque partie et les différents
personnages, pour qu’une fois la vision d’ensemble de celle-ci apparu, on
apprécie réellement son ensemble.
Un dernier petit point sur la musique, j’aurais cru qu’il s’agissait
du même compositeur que pour « In the mood for love » car par moment, il y
a certaine similitude mais du tout. Il s’agit d’une toute autre personne.
Cependant, encore une fois, chaque morceau est très bien
sélectionné et nous accompagne très bien tout au long du film et des différentes
séquences...
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